Droits des journalistes en Polynésie : RSF demande l’alignement sur la métropole

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Publié le 19/10/2016 à 7:12 - Mise à jour le 19/10/2016 à 7:12

Dans un communiqué, Reporters sans frontières dénonce la décision du Conseil économique, social et culturel de Polynésie (CESC) qui a rejeté le 27 septembre dernier un projet de modification du code du travail visant à améliorer la protection des journalistes et à garantir la liberté et l’indépendance de la presse au fenua. Reporters sans frontières (RSF) demande à l’assemblée de la Polynésie « qui vote les lois, de ne pas suivre l’avis du CESC ».
 
« Plusieurs dispositions permettant de protéger les journalistes en cas de rupture de leur contrat de travail (indemnités de licenciement) et de garantir une indépendance de l’information (clauses de conscience et clauses de cession) ont été retoquées au motif que les journalistes polynésiens n’ont pas à bénéficier de ces garanties d’indépendance en raison de « l’étroitesse du marché local et du nombre restreint d’entreprises » dans le secteur des médias en Polynésie.

RSF souligne que « c’est la deuxième fois en quatre ans que le Conseil émet un avis défavorable à un projet visant à protéger l’indépendance des journalistes de Polynésie ».

« Les clauses permettant au journaliste de refuser un ordre de son employeur s’il est contraire à la déontologie ou de refuser la nouvelle orientation éditoriale d’un média racheté par un nouvel actionnaire sont des garanties qui existent dans l’hexagone et qui devraient être instaurées en Polynésie également », déclare Pauline Adès-Mével, responsable du bureau UE-Balkans de RSF. « RSF demande donc à l’assemblée de la Polynésie française qui doit examiner le texte sous peu, de soutenir la liberté et l’indépendance de la presse en votant ces dispositions ».

La France occupe la 45e position sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse 2016 établi par RSF.
 

Rédaction web avec communiqué de presse

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