Donner son sang, un geste qui sauve des vies

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En Polynésie, dans un territoire aussi vaste que l'Europe, le CTS du Taaone s’organise pour faire bénéficier les populations les plus éloignées de poches de sang. Un dispositif qui permet à Papy Bernard, atteint d'une leucémie, de profiter de sa famille en restant sur son île, à Ua Huka.

Publié le 15/06/2021 à 10:50 - Mise à jour le 15/06/2021 à 10:50

En Polynésie, dans un territoire aussi vaste que l'Europe, le CTS du Taaone s’organise pour faire bénéficier les populations les plus éloignées de poches de sang. Un dispositif qui permet à Papy Bernard, atteint d'une leucémie, de profiter de sa famille en restant sur son île, à Ua Huka.

Il régnait comme un air de fête dans les couloirs du centre de transfusion sanguine de l’hôpital du Taaone. Ce 14 juin, journée mondiale du don du sang, est devenu au fil du temps un rendez-vous incontournable pour les soignants et donneurs impliqués pour cette noble cause. C’est dans une ambiance bon enfant que près de 130 donneurs ont répondu présents. Mais outre Tahiti et ses centres médicaux, le CTS achemine également ses poches de sang aux quatre coins de la Polynésie.

« On peut transfuser en toute sécurité dans les îles bien sûr. […] Il faut se mettre en relation avec le CTS mais tout est fait dans les règles de l’art et nous transfusons dans tous les coins de la Polynésie en toute sécurité », explique Dr Julien Broult, chef de service du centre de transfusion sanguine. « J’approvisionne les îles, ce qui correspond à peu près à 10% de toute ma production ».

Décomposé en 3 types de produits que sont les globules rouges, les plaquettes et le plasma, le sang provenant des donneurs est devenu indispensable pour traiter « toutes les pathologies qui nécessitent des produits sanguins labiles », indique Dr Julien Broult. « Par exemple les chimiothérapies, les cancers, les femmes enceintes, les bébés, la néonatalogie, bien sûr les accidentés, les accidents, les hémorragies… C’est très varié et c’est un acte médical ».

Papy Bernard est l’un de ces patients. Atteint d’une leucémie, cet habitant de Ua Huka peut ainsi profiter de son île et de sa famille grâce à cette chaine de solidarité et surtout, grâce à un service médical totalement dévoué. Preuve que même à des milliers de kilomètres, le service de santé polynésien reste performant et permet à toutes ces personnes de rester auprès de leurs proches.

Papy Bernard tient d’ailleurs à « exprimer toute ma reconnaissance aux donneurs de sang de la Polynésie française, aux soignants et aussi à l’hôpital de Taiohae. Grâce à vous, je suis encore vivant, et votre sang coule dans mes veines et je ne l’oublie pas ».

Le CTS rappelle qu’outre cette journée mondiale du don du sang, il accueille au quotidien tout type de donneurs et souhaite mobiliser les plus jeunes à s’engager dans cette démarche de solidarité.

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