Dominique Sorain : « Je n’exclus pas, si la situation s’améliore, d’anticiper sur la fin du couvre-feu »

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Pour faire le point sur les dernières mesures liées à la pandémie, le haut-commissaire Dominique Sorain était l'invité de notre journal.

Publié le 04/06/2021 à 10:23 - Mise à jour le 07/01/2022 à 11:29

Pour faire le point sur les dernières mesures liées à la pandémie, le haut-commissaire Dominique Sorain était l'invité de notre journal.

Les restrictions liées à la pandémie ont été allégées cette semaine. Mais sur le couvre-feu, Edouard Fritch et vous-même avez semblé en désaccord lors de la dernière allocution. Edouard Fritch souhaite le maintenir pour limiter l’insécurité. Et de votre côté, vous souhaitez le voir progressivement disparaitre. Alors qui va décider et quand de la lever de ce couvre-feu ?
« Je ne pense pas qu’il y ai désaccord entre Edouard Fritch et moi-même sur ce sujet mais il y a un débat on le sait sur le couvre-feu. beaucoup de tavana souhaitent maintenir ce couvre-feu. Or, le couvre-feu n’existe que pour des raisons sanitaires. C’est dans ce cadre que le couvre-feu a été mis en place. Il a fait l’objet d’un allègement puisque la situation est en train de s’améliorer sur notre territoire et s’améliore fortement. C’est pour cette raison que le couvre-feu, dans le contexte d’une évolution de nos textes nationaux, a été reporté à 23 heures. Je n’exclus pas, si la situation s’améliore, d’anticiper sur la fin du couvre-feu qui, en tout état de cause est prévu pour le 30 juin. Le 30 juin, le couvre-feu s’arrêtera parce que c’est pour une raison sanitaire qu’il est en place. »

Même si le Pays veut le maintenir ?
« Je comprends cette demande. Mais pour que le couvre-feu soit maintenu, il faut qu’il y ai une situation sanitaire qui le justifie. C’est-à-dire un taux de contamination important, de diffusion. (..) On est à 25 cas actifs. Alors il faut être vigilant, je le dis tout de suite, sur la situation sanitaire. On a eu un cluster il n’y a pas très longtemps à Moorea avec une cinquantaine d’enfants de 12-14 ans qui étaient porteurs sains du virus mais ils ont pu être détectés parce qu’il y a eu un enseignant qu’il y a eu un enseignant qui, lui, a développé la maladie. Donc il y a toujours un risque qui existe. Il y a des zones où le virus redémarre du fait de l’entrée des variants. On a mis en place aussi des mesures extrêmement rigoureuses à l’entrée du territoire. On a mis en place des mesures rigoureuses qui ont payé si je puis dire, sur notre territoire pour revenir à une situation normale. Il ne faut pas oublier que fin octobre, début novembre, on avait un taux d’incidence de 1000. C’est-à-dire 1000 cas de virus pour 100 000 habitants. Donc c’était très très important. On a réussi au travers de nos mesures, on a mis en place des mesures progressives, fortes. Et là nous sommes en train d’en sortir progressivement aussi. Et cette progressivité est nécessaire. Parce qu’il faut éviter aussi une chose, c’est qu’on se dise ‘ça y est, il n’y a plus de virus, on peut tout se permettre’. Il va falloir encore notamment garder des gestes barrières, un certain nombre de précautions. Donc on va sortir progressivement de notre dispositif, si la situation sanitaire le permet. Et j’espère qu’elle le permettra, mais je ne veux pas donner, je dirai, de fausses joies en la matière, mais nous sommes dans ce cadre-là. »

Concernant les voyages monsieur le haut-commissaire, on a bien compris que les vaccinés pourraient voyager sans quarantaine. Est-ce que les non vaccinés adultes auront eux le droit de partir ?
« Ce que l’on cherche c’est faciliter l’arrivée de ceux qui sont vaccinés. On l’a fait pour les Etats-Unis. On le fait aussi pour les arrivées depuis la métropole. Donc c’est faciliter la vie de ceux qui sont vaccinés. Par contre, ceux qui ne sont pas vaccinés, peuvent encore développer bien sûr, plus facilement la maladie. D’où les mesures qui sont prises pour vérifier, s’assurer que les personnes qui viennent, le font dans un cadre qui est fixé, qui est strict, puisqu’il faut avoir depuis la métropole, lorsqu’on n’est pas vacciné, les motifs impérieux pour venir et être soumis à quarantaine. Donc nous maintenons ce dispositif. On va essayer de simplifier aussi la vie des compagnies aériennes… »

Et depuis la Polynésie, cela impose une quarantaine arrivé à destination ?
« Ce sont les mesures qui s’appliquent dans le territoire d’accueil. Quand on vient de Polynésie par exemple, pour les Etats-Unis il y a une recommandation de quarantaine qui est de 7 jours je crois. Et ensuite il y a des mesures qui peuvent être imposées aussi à l’arrivée en métropole. Mais le plus important pour nous, c’est bien sûr ce contrôler les arrivées depuis les territoires Etats-Unis, métropole, et s’assurer qu’il n’y a pas de risque d’introduction du virus. »

Qu’est-ce qu’il en est de la situation des enfants ?
« Deux sujets doivent être précisés : c’est la situation des enfants, la situation évolue très vite. En métropole, les jeunes de 12 à 16 ans pourront être vaccinés. Ceux qui ne seront pas vaccinés, il faudra qu’ils soient soumis à quarantaine. Mais il y a cette possibilité. Ensuite entre 6 et 12 ans – en-dessous de 6 ans, les mesures ne s’appliquent pas pour les très jeunes enfants – la question est de savoir quel est le régime qui leur sera appliqué. Ça c’est en cours de détermination. Comme la situation également des personnes qui ont eu le covid, et qui ne sont pas vaccinées. Il s’agit de savoir comment ces personnes seront traitées. C’est en cours de définition. On le saura pour le début de la semaine prochaine où il y aura encore toute une série de mesures qui seront publiées. »

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