Doit-on arrêter de noter les élèves ?

Publié le

Publié le 16/06/2014 à 13:52 - Mise à jour le 16/06/2014 à 13:52

En France métropolitaine, c’est la tendance, mais la plupart des parents s’y oppose encore. A Tahiti, quelques écoles élémentaires ont tenté l’expérience cette année. Et elle semble concluante, selon les enseignants : moins de stress pour les élèves et un meilleur apprentissage par le simple fait de ne plus être noté. Pourtant, ce n’est pas la fin des évaluations : les enfants s’auto-corrigent, sous le contrôle de leur enseignant. Il suffit de savoir si les notions sont acquises, ou pas. Ils gagnent ainsi en confiance, et en autonomie, comme l’explique Maeli Chatelin, professeur des écoles en classe de CE2 à l’école St Michel 2.
Cette réforme est un sacrilège pour certains parents. L’autocorrection est pourtant le meilleur moyen de comprendre ses erreurs. Et on continue à mesurer le niveau des élèves grâce à un cahier d’apprentissage.
Ce système aboutit à une réussite individuelle, sans comparaison de l’élève à ses camarades à chaque contrôle. La plupart des écoles de Pirae et de Arue ont déjà supprimé les notes. Dès la rentrée, ce seront les sixièmes, au collège du Taaone, avant d’étendre la réforme à toute la Polynésie. A St Michel en tout cas, on ne reviendra pas à la notation, comme l’explique la directrice de l’école Gina Sengues.
Le stress des contrôles notés va donc progressivement disparaître. Mais jusqu’en troisième seulement. Ensuite, il faudra s’y remettre. Car le baccalauréat, lui, restera noté.

Dernières news

Activer le son Couper le son