Doctoriales : Tohei Theophilus étudie le potentiel des algues brunes

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RECHERCHE – Tohei Theophilus étudie les risques et les opportunités que représentent les algues brunes de nos lagons. Elle exposera le fruit de ses recherches ce mercredi 15 mai à l’université de la Polynésie française, à l’occasion des Doctoriales.

Publié le 14/05/2019 à 14:50 - Mise à jour le 19/06/2019 à 15:54

RECHERCHE – Tohei Theophilus étudie les risques et les opportunités que représentent les algues brunes de nos lagons. Elle exposera le fruit de ses recherches ce mercredi 15 mai à l’université de la Polynésie française, à l’occasion des Doctoriales.

Depuis un an et demi, Tohei Theophilus étudie les algues brunes que l’on retrouve souvent dans les lagons. Dans son laboratoire, elle en référence les différentes espèces, et s’intéresse à leur abondance et à leur interaction avec l’environnement.

« Il faut faire tout un travail de reconnaissance des espèces pour voir vraiment à quelle espèce on a à faire dans le lagon, explique-t-elle. Ensuite toute la partie écologie pour comprendre comment elle fonctionne, comment elle agit, pour pouvoir mieux appréhender le phénomène de prolifération et vraiment déterminer si on a à faire à une prolifération de ces espèces. »

Grace à ces données, la jeune femme va pouvoir déterminer si ces algues sont nuisibles au corail et à la faune marine. Mais l’application potentielle de ses recherches va plus loin encore. Tohei s’intéresse aux activités antioxydantes et antibactériennes de ces algues. Car elles pourraient s’avérer très utiles dans des domaines tels que la cosmétologie ou encore l’aquaculture…

« On pourrait les utiliser comme alimentation animale dans l’aquaculture par exemple, comme une alternative aux antibiotiques, précise-t-elle. Ça permettrait de booster un peu leur système immunitaire pour qu’ils puissent se défendre face aux bactéries ou autres. Ou en cosmétologie pour des crèmes anti-âge. Ça a des propriétés antioxydant, donc elles peuvent être utilisées dans énormément de crèmes pour la peau par exemple. »

Ce mercredi à 9 heures, la jeune femme présentera une synthèse de son travail à un public qu’elle espère nombreux et curieux. Car « les algues, c’est quelque chose que les gens ne connaissent pas vraiment. On néglige souvent les algues dans le lagon. On s’intéresse vraiment beaucoup aux coraux. Et le fait de pouvoir partager ma recherche et donner envie aux gens d’aimer ce que j’aime moi, c’est ça qui me motive à faire ce que je fais. »

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