Deux fois plus de visiteurs au salon du tourisme à distance

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Jean-Marc Mocellin, le directeur général de Tahiti Tourisme, était notre invité en plateau lundi soir pour dresser le bilan du dernier salon du tourisme à distance. Avec plus de 37.000 visiteurs en ligne, la fréquentation a doublé par rapport au salon en présentiel.

Publié le 16/02/2021 à 9:10 - Mise à jour le 16/02/2021 à 9:10

Jean-Marc Mocellin, le directeur général de Tahiti Tourisme, était notre invité en plateau lundi soir pour dresser le bilan du dernier salon du tourisme à distance. Avec plus de 37.000 visiteurs en ligne, la fréquentation a doublé par rapport au salon en présentiel.

La 2e édition du salon du tourisme à distance est terminée depuis dimanche. Quel est le bilan ?
« C’était un salon du tourisme en présentiel d’abord qui était prévu pour 3 jours et qui a fini par être annulé. Donc nous avons fait un salon à distance pendant 15 jours. Et à l’annonce de la fermeture des frontières, on a prolongé d’une semaine. Les résultats sont plutôt encourageants puisque on a eu à peu près le même nombre d’exposants qu’en présentiel. À peu près 220 exposants. Le nombre d’offres est identique avec plus de 500 offres. Là où ça devient intéressant, c’est que le nombre de visiteurs a doublé par rapport au présentiel. Habituellement nous recevons à peu près 18.000 personnes en salon du tourisme en présentiel et là on a reçu 37.700 visiteurs. Et 66% de plus qu’en septembre dernier où nous avions déjà un salon à distance. Le nombre de clics sur les offres est aussi très important. On a 74.000 personnes qui sont allées voir une offre spécifique. Vous pouvez toujours me dire que c’est du virtuel, donc on a croisé nos chiffres avec Air Tahiti et Air Tahiti a vendu 50% de plus de billets qu’en septembre dernier. Plus particulièrement sur Tikehau, Rangiroa, Fakarava, donc 45% sur les Tuamotu et le reste sur les îles Sous-le-Vent. Et ça, ça ne tient pas compte de toutes les réservations et les achats de billets qui ont été faits en dehors de la promotion du salon, mais que les gens achètent quand même, ou les gens qui réservent sur des hôtels ou des pensions qui ont fait leur propre publicité sur les réseaux sociaux. »

Est-ce que les problèmes de connexion Internet ont été résolus ?
« Malheureusement non. C’est pour cela qu’on ne peut pas faire un salon virtuel et tant que tel où vous avez le prestataire et le client en face-à-face en visioconférence, puisque nombre d’archipels et d’îles ne sont pas assez bien desservis en terme d’Internet. »

Comment est-ce que vous voyez ces trois prochains mois ?
« Il est évident que cette fermeture des frontières est un coup dur supplémentaire pour toute l’industrie du secteur qui est sinistrée, mais je veux absolument resté positif. Parce qu’il faut se rappeler que si nous n’avions pas ouvert le 15 juillet dernier, nous serions dans une situation encore plus compliquée. C’est le cas de nombreuses îles du Pacifique ou des Caraïbes, comme Fidji, Maurice, etc., qui sont dans des situations dramatiques. Par ailleurs, si nous devons passer par cette étape de fermeture des frontières, autant que ça se passe maintenant alors que nous sommes en pleine basse saison, avec l’espoir que les choses s’éclaircissent pour la haute saison. Enfin, les engagements que nous avons pour la haute saison, et dès le mois de mai, sont bons. J’étais encore ce matin en relation avec nos représentants aux États-Unis et en France, les engagements continuent, les réservations continuent. Donc il faut rester positif. Le grand défi évidemment, c’est de maintenir son activité pendant ces 2-3 mois. Mais tenez le coup, il faut être optimiste. »

Quels sont les projets de Tahiti Tourisme pour lutter contre la crise ?
« Notre principal défi est de nous adapter en permanence en fonction de la situation qui évolue sans cesse. Prioriser nos actions sur les marchés qui sont accessibles. Dans l’immédiat, à la réouverture, ce sera la France et les États-Unis. Nous espérons avoir accès au marché européen et canadien tout de suite après. L’Asie devrait se rouvrir à partir du 2e semestre cette année. Pour les autres marchés, ça risque d’être un petit peu plus lointain. Il est clair qu’entre temps il nous faut rester agiles, investir où on peut, arrêter d’investir où on n’a aucun intérêt de le faire. Il faut continuer à motiver les professionnels du tourisme à faire de la promotion pour préparer la haute saison. C’est quelque chose qu’on n’arrête pas tout au long de l’année, ainsi que notre présence sur les marchés pour pouvoir entretenir notre relation avec nos vendeurs à l’étranger. »

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