En février, une habitante avait déposé plainte. « J’ai vu ces sacs au mois de décembre (2015, NDLR), pendant les vacances. J’ai essayé d’aller voir monsieur Quito Braun-Ortega. Il n’était pas là. Je me disais que ça n’allait pas tenir, avec la houle. Le remède qu’il a choisi est pire que le mal. Un mois plus tard je le rencontre à la marina pour lui dire que cette solution n’est pas la meilleure. Il me répond qu’il protège sa terre, que personne n’est venu l’aider et donc qu’il ne fera rien. De là j’ai déposé ma plainte (à la direction de l’Environnement, NDLR) et prévenu la mairie que ça n’allait pas », explique Mira Vehiatua.
Supa Van Cam, président de deux associations de l’environnement a été alerté. Une réunion a eu lieu ce lundi sur le site. « On veut créer une réserve aux Australes et on n’est même pas capables de nettoyer ici à Tautira. Donc je suis venu sensibiliser la population, inviter les pêcheurs à faire quelque chose, et surtout la personne qui a posé ces sacs en plastique », explique Supa.
Les pêcheurs et leur famille, eux, n’ont pas vraiment l’intention de nettoyer les dégâts laissés par d’autres. « Moi je ne jette pas mes pehu à la mère. Tous les mardis quand je vais chercher ma glace à Tautira, j’emmène mes sacs poubelle. Aller ramasser les pehu, je ne pense pas que ce soit ce qu’il faut faire. On va ramasser et ils vont continuer à jeter. C’est toute une éducation à refaire », estime Ruita Pumuaaitua, femme de pêcheur.
Quito Braun-Ortega n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet.
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Supa Van Cam, président de deux associations de protection de l’environnement
Vehiatua Mira, riveraine qui a porté plainte
Ruita Pumuaaitua, femme de pêcheur.