Des oreilles pour voir et entendre

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Publié le 07/12/2016 à 9:18 - Mise à jour le 07/12/2016 à 9:18

Disputer un match de football malgré sa cécité: c’est le vœu des membres de l’association Mata Hotu. Ils lancent en Polynésie le cécifoot et le torball, deux sports de balle qui se basent sur l’ouie pour se repérer sur le terrain.

Le torball se pratique avec un ballon au cœur duquel il y a des clochettes. Des buts se font face. Le principe, taper dans le ballon et le faire entrer dans le but adverse. Les équipes sont composées de deux joueurs. Un voyant qui fait office de tireur et un non-voyant qui est gardien de but.

Une première rencontre s’est tenue mercredi après midi au stade Pater en présence de plusieurs volontaires des collèges et lycées de la zone urbaine.

Une trentaine d’élèves de l’union du sport scolaire polynésien ont participé aux côtés de l’association Mata Hotu. Les valides ferment les yeux pour ne pas voir le terrain. Tout le monde est alors à égalité. Une manière ludique de sensibiliser les plus jeunes au handicap.

Pour les jeunes élèves du Lycée La Mennais qui servaient de partenaires de jeu et de guide, « c’était très bien ». Même si « c’était difficile de se repérer quand on a les yeux fermés »

Jean-Philippe Rico, directeur de l’Union du Sport Scolaire Polynésien (USSP)  « C’est une première cette année, puisque l’on met en place un partenariat entre le sport scolaire et l’association Mata Hotu pour sensibiliser nos jeunes valides au handicap. L’idée est que les jeunes puissent s’essayer à ces différentes activités que ce soit le torball ou le cécifoot et qu’ils prennent conscience de la vie des non-voyants. »
 
Maeva est non voyante et pour elle le cécifoot est une grande première. « Quand j’étais enfant, on avait des ballons, mais moi je me limitais juste à jouer à passe passe, mais jouer au football, pas vraiment ». 

Les principales difficultés rencontrées. La cohésion. « Il faut avoir une certaine cohésion avec celui ou celle qui nous guide. vu qu’il y a beaucoup de monde sur le terrain, ce n’est pas évident d’entendre quand notre guide nous dit d’aller à gauche, à droite ou quand le ballon est devant ».

Si au début du jeu, Maeva avait du mal à trouver ses repères, il a fallu peu de temps pour qu’elle soit à l’aise sur le terrain. « Cela demande un peu plus de concentration, mais je ne dirais pas que c’est facile…En tous les cas, c’est une manière ludique de faire du sport. »
 
 

Rédaction Web avec Laure Philiber

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