Des jeunes en décrochage scolaire tendent la main aux plus démunis

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Rencontre emplie d'humilité ce matin au centre d’accueil des sans-abris de père Christophe. Quatre volontaires jeunes cadets ont préparé et servi le petit-déjeuner aux personnes sans domicile fixe. Il s’agit de jeunes lycéens en risque de décrochage scolaire encadrés par les militaires du RSMA.

Publié le 05/04/2022 à 16:33 - Mise à jour le 05/04/2022 à 16:33

Rencontre emplie d'humilité ce matin au centre d’accueil des sans-abris de père Christophe. Quatre volontaires jeunes cadets ont préparé et servi le petit-déjeuner aux personnes sans domicile fixe. Il s’agit de jeunes lycéens en risque de décrochage scolaire encadrés par les militaires du RSMA.

Ils se sont levés tôt pour offrir un peu de réconfort aux sans-abris de Papeete. De l’installation à la préparation du repas, les jeunes lycéens ont retroussé leurs manches. Au menu : dinde fumée en sauce accompagnée de pomme de terre, gâteau au chocolat en dessert et autres viennoiseries. De quoi ravir les papilles d’une soixantaine de personnes. Les cadets du RSMA et les bénévoles de Te Vaiete s’activent pour accueillir tout le monde.

Tepua vit dans la rue. Il se réjouit de cette initiative : « il y a 1 mois, on a reçu des personnes du Canada, et là il y a des personnes de l’armée. Ça fait du bien ». L’expérience s’avère positive pour Mihiana, l’une des volontaires jeune cadet, curieuse de « se mettre un peu à la place de ces personnes, voir leur mode de vie ». « La rencontre ça ôte les peurs, les appréhensions, les préjugés. C’est cela l’intérêt de cette rencontre », explique de son côté Père Christophe.

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C’est une immersion radicale pour les volontaires jeunes cadets. Ils ont entre 16 et 18 ans et ont choisi d’être accompagnés par leurs lycées et le RSMA pour ne pas tomber dans l’exclusion et l’isolement dont ils ont été victimes pendant la crise covid. « En 2020 et 2021, j’ai commencé à m’absenter dû au premier confinement de 2020. Et après, ça a été de plus en plus fréquent », confie Nerry, lui aussi volontaire jeune cadet.

Au fil du temps, ce suivi a porté ses fruits, comme le constate l’Adjudant Faharidine Saïd, chef de section volontaire jeune cadet : « ça se ressent surtout au niveau du comportement, l’élève est plus respectueux et la tenue est mieux. Et il y a moins d’absentéisme. Le but, c’est de les raccrocher au wagon scolaire pour qu’ils valident leur diplôme à la fin de l’année ».

Certains jeunes ont néanmoins arrêté de suivre la formation dispensée par le RSMA. Lancée en octobre dernier, la première promotion comptait 44 volontaires jeunes cadets. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 30, le week-end et pendant les vacances…

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