Des confinés Tahitiens en Suisse

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La troisième semaine de confinement a démarré en métropole et dans la plupart des pays frontaliers européens, même si les mesures prises ne sont pas exactement les mêmes. Par exemple, en Suisse, la confédération a décrété l'État d’Urgence : seuls les commerces de première nécessité sont ouverts, et si le télétravail est fortement encouragé, les restrictions de sorties sont sensiblement moins strictes que dans l’hexagone…

Publié le 31/03/2020 à 13:31 - Mise à jour le 31/03/2020 à 13:41

La troisième semaine de confinement a démarré en métropole et dans la plupart des pays frontaliers européens, même si les mesures prises ne sont pas exactement les mêmes. Par exemple, en Suisse, la confédération a décrété l'État d’Urgence : seuls les commerces de première nécessité sont ouverts, et si le télétravail est fortement encouragé, les restrictions de sorties sont sensiblement moins strictes que dans l’hexagone…

La Suisse avec ses 8,6 millions d’habitants refuse le confinement général. L’État fédéral a interdit les rassemblements de plus de 5 personnes et oblige une distanciation sociale de 2 mètres dans les lieux publiques. Des mesures que cette Tahitienne installée à Genève applique : « La Suisse étant très proche de l’Italie, on a été très tôt conscient du problème et de la pandémie. (…) Là, j’entame ma troisième semaine de quarantaine, parce que j’ai été au contact du premier cas de Coronavirus dans ma boîte » confie Maliko Fargeas, spécialiste des investissements Banque Edmond de Rothshild.

Maliko Fargeas (Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Maliko poursuit son activité en télétravail, tout comme Temarama Naea qui travaille à Genève, mais habite, lui, juste de l’autre-côté de la frontière, en Haute-Savoie. Il est donc soumis aux mesures de confinement françaises, avec ses deux enfants et sa femme. « Les douanes ont été fermées, à part les grosses douanes. Et d’après des collègues de travail, qui eux continuent à aller au bureau, ils mettent beaucoup de temps à traverser ces douanes. Et puis il faut une attestation. Moi, je peux télé-travailler, j’ai donc pour directive de rester chez moi » nous dit le développeur dans la branche trading de Total.

Temarama Naea (Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Si leur secteur d’activité est moins impacté que celui du tourisme ou de la restauration pour le moment, la crise qui en résulte va forcément les toucher d’une manière ou d’une autre. « Les marchés ont été complètement fous depuis 2-3 semaines. Je me retrouve parfois à faire jusqu’à 6 conférences téléphoniques par jour, ce qui est beaucoup, et ce qui ralentit pas mal le travail » explique Maliko.

Autre conséquence de cette situation pour la famille Naea : elle va repousser d’un an son projet de séjour au fenua, mais elle sait déjà ce qu’elle fera dès que les mesures seront assouplies : « Retrouver la famille, les amis… si possible dans un restaurant chinois à volonté, ce qui nous fera le plus grand bien à tous ! ».

Le virus poursuit son développement en Suisse où plus de 16 605 cas ont été détectés pour 433 décès au 31 mars. Le pays a décrété l’État d’urgence jusqu’au 19 avril, au moins. 

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