Le syndicat des étudiants avec le groupe Forum 21 envisage de déposer un recours au tribunal administratif à l’encontre de ces décisions. « Le code de l’éducation, ne demande pas de sélection à l’entrée en licence, sauf cas particuliers, pour les licences professionnelles, mais nous ne sommes pas dans ce cas-là. »
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Ce que souhaite le syndicat Avenir Etudiants, c’est que « Les étudiants avec un bac en poche, puissent accéder à la licence qu’ils souhaitent. Nous soutenons aussi ceux qui se sont vu refuser leur entrée en Master, au prétexte que les places étaient moins nombreuses que l’année dernière. »
Le syndicat envisage d’intervenir en métropole pour « que le décret de 2017 qui permet au vice-recteur de proposer d’autres formations à ces étudiants, puisse être appliqué en Polynésie. »
Jimmy Boccardo, titulaire d’un Bac pro Logistique avec mention, voulait faire une licence en Anglais / Mandarin, mais cela lui a été refusé sous prétexte que son diplôme n’était pas suffisant pour la filière demandée.
« L’UPF me prive du droit d’étudier » déclare-t-il dépité. « Je suis actuellement à la recherche d’un emploi et du coup, je vais être obligé de prendre des cours du soir pour suivre une formation ». Pour lui, « il faut donner une chance aux Bac pro, comme tout le monde. On ressent cela comme une discrimination. »
Du côté de Tekurio Helaman même son de cloche. « En 2016, j’ai voulu m’inscrire à l’université, et j’ai essuyé un avis défavorable. Et cette année, aussi. »
Les raisons invoquées ? « Dans un courrier, l’UPF a indiqué qu’avec mon bac pro, je ne suis pas capable de suivre une licence d’Anglais LLCER, parce que j’ai une mauvaise note. Je ne vais pas m’en cacher. »
Dans l’incompréhension la plus totale, il confie « Je ne comprends pas pourquoi je dois obtenir une dérogation, alors que je suis bachelier. Normalement la dérogation concerne uniquement les élèves qui n’ont pas de diplôme et qui veulent rentrer à l’université. »
Désespéré, il sent son avenir lui échapper. « J’ai comme l’impression que je ne peux plus choisir ma voie par moi-même, et que ce choix-là est entre d’autres mains que les miennes. Je suis traumatisé. Je n’ai plus d’avenir ».
D’autant que pour lui, l’objectif de l’université, c’est avant tout « D’encourager les gens à aller de l’avant. Je suis motivé pour étudier, et on ne me donne pas cette opportunité. »