Dépotoirs sauvages : un problème à Raiatea

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À Raiatea, plusieurs prestataires tirent la sonnette d’alarme. Ils dénoncent l’incivisme de la population et des voyageurs en voiliers. Depuis plusieurs semaines, on constate l’augmentation de dépôts sauvages d’ordures à Uturoa.

Publié le 04/05/2022 à 17:00 - Mise à jour le 04/05/2022 à 17:01

À Raiatea, plusieurs prestataires tirent la sonnette d’alarme. Ils dénoncent l’incivisme de la population et des voyageurs en voiliers. Depuis plusieurs semaines, on constate l’augmentation de dépôts sauvages d’ordures à Uturoa.

C’est un triste constat : les dépôts sauvages de détritus se multiplient au centre-ville de Uturoa. Depuis des semaines, des dizaines de sacs poubelles pleins s’entassent, comme sur le quai de Uturoa… Premiers en ligne de mire : les voiliers. « C’est de l’incivisme. Il faut arrêter. Il faut mettre dans le bac et si c’est plein, il faut aller voir le directeur du Port autonome », lance Cyril Tetuanui.

Ce phénomène n’est pas rare. La gare maritime, les bases nautiques en font également les frais… Les sacs de détritus non triés sont abandonnés près des points d’apport volontaires (PAV) ou les conteneurs des professionnels. « Nous avons été victimes souvent de dépôts sauvages, non seulement à l’extérieur mais également à l’intérieur du bâtiment où les gens entrent et mettent leurs poubelles pleines de déchets non recyclables » raconte Jean-Pierre Besse, employé de la communauté de communes.

Conséquences : le contenu des poubelles n’est pas ramassé par les agents de la communauté des communes de Hava’i chargés de la collecte.

La communauté des communes veut sensibiliser davantage. « C’est de leur responsabilité d’aller sur le terrain, d’aller informer la population, de dire qu’il faut trier. C’est un travail qu’il faut faire en continu. C’est le message qu’on fait passer aux membres de la communauté de communes« , estime Cyril Tetuanui.

La ville de Uturoa elle, réfléchit à d’autres alternatives. Elle souhaite exercer son pouvoir de police… Le maire Matahi Brotherson explique avoir réfléchi avec les agents de police, « à la mise en place de caméras de surveillance. Mais c’est l’incivisme des gens. Je demande à la population d’être plus responsable. Il y a des PAV pour trier. Ne mettez pas n’importe quoi. Ça salit toute la ville. C’est leur ville, pas que la ville du Tavana. »

Si aucune mesure n’est prise assez rapidement, cette pollution pourrait s’étendre et ternir ainsi l’image de la capitale des Raromatai…

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