Examiner attentivement, scruter chaque centimètre de peau à la loupe pour détecter un éventuel carcinome ou pire un mélanome : telle est la tâche des quatre dermatologues participant à la journée de dépistage des cancers de la peau. « En Polynésie, ces dernières années, il y a des facteurs qui varient, donc on est entre 15 et 30 cancers de la peau grave, donc des mélanomes. Pour l’instant, l’évolution n’est pas encore significative » indique le docteur Nassim Benchehida, médecin référent pour l’Institut du cancer de Polynésie.
Cette journée de consultation gratuite remporte depuis l’année dernière un franc succès. Elle permet surtout de sauver des vies : « À chaque fois, on a trouvé une vingtaine de cas suspects. Il y avait quelques suspicions de mélanomes qui, après examen, étaient négatifs. Par contre, on a des carcinomes, des carcinomes basocellulaires, des carcinomes épidermoïdes… qui sont un peu plus méchants, et qui ont été suivis. Bien sûr, tous les gens qui viennent ici repartent quand ils en ont besoin avec un rendez-vous chez le dermatologue et un rendez-vous rapide » rappelle le docteur.
Pour la dermatologue Sirin Demirtas, ces consultations ouvertes à tous sont aussi un bon moyen de faire un bilan général : « La lésion pour laquelle le patient va consulter n’est pas forcément la lésion que nous, dermatologue, on va repérer et nous inquiéter. C’est vraiment ça l’intérêt de ces journées de dépistage : de tout vérifier. »
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L’Institut du cancer organisera sa prochaine journée de dépistage des cancers de la peau fin octobre sur l’île de Nuku Hiva.