Dengue 2 : 2 592 cas depuis le début de l’épidémie en Polynésie

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La surveillance des maladies infectieuses en Polynésie française est effectuée chaque semaine par la déclaration volontaire des médecins du "Réseau sentinelle" et de l’ensemble des laboratoires.

Publié le 06/02/2020 à 11:03 - Mise à jour le 06/02/2020 à 11:35

La surveillance des maladies infectieuses en Polynésie française est effectuée chaque semaine par la déclaration volontaire des médecins du "Réseau sentinelle" et de l’ensemble des laboratoires.

Selon les derniers chiffres communiqués par le bureau de Veille sanitaire, au 3 novembre 2019, 2 590 cas autochtones et 2 cas importés de dengue 2 ont été confirmés depuis début 2019. Pour rappel, Tahiti est en phase épidémique depuis le 10 avril, Bora Bora depuis le 12 juillet, Moorea depuis le 12 août, Nuku Hiva depuis le 27 août, Raiatea depuis le 12 septembre, Huahine depuis le 13 septembre, Rangiroa depuis le 19 septembre, Ua Pou depuis le 27 septembre, Tahaa depuis le 7 octobre, Hiva Oa depuis le 8 octobre, Ua Huka depuis le 9 octobre, Tubuai depuis le 9 octobre, et Fatu Hiva depuis le 19 octobre. Les îles en phase d’alerte sont : Takaroa, Maupiti, Tikehau, Arutua, Tureia et Tahuata.

Le virus DENV-2 n’ayant pas circulé dans le Pays depuis l’an 2000, la population est faiblement immunisée. Les personnes de moins de 20 ans ou arrivées en Polynésie française après cette date sont les plus à risque d’être infectées.

Au-delà des actions de lutte anti-vectorielle de la direction de la Santé (Centre d’hygiène et de salubrité publique) avec la collaboration des communes, il relève de la responsabilité de chacun de se mobiliser contre la dengue. L’élimination des gîtes larvaires doit être renforcée durant la saison des pluies, en supprimant toute zone de stagnation d’eau douce une fois par semaine.

1) Prévention individuelle
– Se protéger des piqûres de moustiques (répulsifs en spray ou crème, moustiquaire, diffuseurs)
– Eliminer chaque semaine les gîtes larvaires autour de votre domicile, dans votre environnement.

2) Consulter rapidement un médecin en cas d’apparition de symptômes (fièvre même modérée, douleurs musculaires ou articulaires, etc.) pour confirmer ou infirmer le diagnostic de dengue.

3) En cas de dengue confirmée
– Se protéger des piqûres de moustiques pour éviter la diffusion de la dengue dans son entourage (dormir sous moustiquaire pendant 10 jours)
– Limiter les déplacements pour ne pas contaminer d’autres zones géographiques.

Les cas de grippe, leptospirose, diarrhée et gastro-entérite aigüe

Aucun cas de grippe n’a été confirmés durant cette quinzaine. En revanche, quatre cas de leptospirose ont été déclarés cette quinzaine (un en semaine 03 et trois en semaine 04). Les facteurs de risques signalés sont : la marche pieds nus, le jardinage/faapu et la baignade en rivière. Le nombre de cas déclarés de diarrhée s’élève quant à lui à 66 (35 en S03 et 31 en S04). L’activité est stable par rapport à la quinzaine précédente. En semaine 3,il y a une déclaration de deux cas isolés d’infection à Salmonella.

Épidémie de rougeole dans le Pacifique

La zone Pacifique est touchée par des épidémies de rougeole. En Polynésie française, la vaccination est obligatoire depuis 1987. Du fait des échanges fréquents au niveau de la zone, malgré une bonne couverture vaccinale, le risque d’introduction du virus de la rougeole au fenua est bien réel. Les personnes à risque de contracter l’infection sont celles non ou incomplètement vaccinées (une seule dose) ou n’ayant pas eu la maladie dans l’enfance.

– En Nouvelle-Zélande : 2 193 cas de rougeole déclarés du 01/01/2019 au 29/01/2020 (79% à Auckland).
– Aux îles Samoa : 5 697 cas, dont 83 décès liés à la rougeole, déclarés au 06/01/2020.
> Samoa Américaines : 15 cas confirmés ont été déclarés au 28/01/2020
> Aux Tonga : 652 cas déclarés au 29/01/2020 dont 72 confirmés en laboratoire. – Circulation à Fidji : Circulation active du virus au 20/01/2020, en diminution. – Circulation en Australie : circulation active du virus à Queensland, Victoria et News South Wales au 31/01/2020
– Kiribati : 3 cas confirmés ont été déclarés au 19/01/2020
– Papouasie-Nouvelle-Guinée : 4 cas confirmés au 14/01/2020

Epidémie de coronavirus 2019-nCoV

Une alerte sanitaire a été déclarée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) suite au cas de pneumopathies rapportés en Chine, dans la ville de Wuhan, et liées à un nouveau coronavirus (le 2019-nCoV, jamais observé auparavant chez l’Homme). Le réservoir du virus n’est pas identifié à ce jour et de nombreuses incertitudes demeurent sur le mode de transmission et les facteurs de risque associés. La transmission interhumaine est avérée sur la base des informations disponibles attestant de cas de transmission entre personnes d’une même famille, ou de patient à soignant. Toutefois les données disponibles à ce jour ne permettent pas d’évaluer le degré de facilité avec laquelle le virus se transmet d’Homme à Homme. À l’heure actuelle, le risque d’introduction en Polynésie française de ce virus est considéré comme possible. Aucun cas de coronavirus 2019-nCoV n’a été détecté en Polynésie française à la date du 5 février 2020. Recommandations pour les personnes ayant séjourné en Chine, ou ayant été en contact étroit avec un cas confirmé de 2019- nCoV, et présentant des symptômes respiratoires (fièvre, toux, difficultés respiratoires) dans les 14 jours après une exposition à risque compatible1 : – Porter un masque chirurgical lors de contacts avec d’autres personnes – Utiliser des mouchoirs jetables et se laver régulièrement les mains (solution hydro alcoolique) – Contacter rapidement le Samu Centre 15, en faisant état des symptômes et du séjour récent en Chine ou de l’exposition à risque), afin de bénéficier d’une prise en charge adaptée. Il est recommandé de ne pas se rendre directement chez son médecin, dans un dispensaire ou aux urgences pour éviter toute potentielle transmission à d’autres personnes. Patient suspect (<14 jours après exposition) ET exposition compatible ►Contacter le Centre 15

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