Délinquance et dégradation à Moorea : le ras-le-bol des commerçants

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Les commerçants de la zone Tiahura Haapiti sont sous pression. Depuis près de 2 mois maintenant, des incivilités nocturnes aux abords des commerces, restaurants et autres pensions de famille, sont de plus en plus fréquentes. Des jeunes bien souvent alcoolisés ou sous l’emprise de stupéfiants sont pointés du doigt. Face à ce problème grandissant, les commerçants ont fait appel aux autorités de la commune et du Pays pour leur faire part de leurs doléances.

Publié le 14/06/2021 à 18:08 - Mise à jour le 14/06/2021 à 18:08

Les commerçants de la zone Tiahura Haapiti sont sous pression. Depuis près de 2 mois maintenant, des incivilités nocturnes aux abords des commerces, restaurants et autres pensions de famille, sont de plus en plus fréquentes. Des jeunes bien souvent alcoolisés ou sous l’emprise de stupéfiants sont pointés du doigt. Face à ce problème grandissant, les commerçants ont fait appel aux autorités de la commune et du Pays pour leur faire part de leurs doléances.

C’est un cri d’alerte des commerçants aux autorités du Pays et de la commune. Depuis deux mois, une quarantaine d’individus, pour la plupart mineurs, se rassemblent chaque week-end aux alentours des commerces, restaurants et autres pensions de famille de Tiahura, à Moorea. Les commerçants ne se sentent pas en sécurité.

« C’est comme ça tout le temps, tous les soirs, même en journée, le week-end, la semaine », se plaint Kelly Avilla, gérante d’un bar/restaurant. « On a des dégradations, on a des agressions, beaucoup de casse. Et en fait ce sont des jeunes qui, pour certains, n’avaient pas de problèmes avant et qui se font engrainés dans des histoires. Les week-ends, c’est devenu invivable. Moi je sais que, par exemple, vendredi dernier j’ai annulé une soirée. J’avais une soirée locale, je l’ai annulée parce que j’avais pas envie d’attirer encore plus de monde que ce qu’on avait déjà. On en est là ».

Certains pointent du doigt un manque d’efficacité de la police municipale et de la gendarmerie et des interventions pas assez rapides. Mais ils se rendent compte également des difficultés que les autorités rencontrent. Tous ont en tout cas un objectif commun : régler ce problème d’incivilité.

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« Il y a peut-être un sous-effectif de la police municipale où justement il faudrait remédier à ce niveau-là dans un premier temps. Il y a une deuxième solution, qui sera peut-être moins suivie, mais c’est de faire un peu comme le fait Papeete. C’est d’instaurer un couvre-feu pour les mineurs non accompagnés de leur parent après une certaine heure, jusqu’à une certaine heure », déclare Tetua Holozet, ancien président du GIE Moorea Tourisme.

Mais pour Teiva Manutahi, directeur de la délégation pour la drévention de la délinquance de la jeunesse (DPDJ), « c’est le travail de prévention qui va payer. Il faut travailler non pas contre le jeune mais avec le jeune, avec sa famille. Il y a que comme ça qu’on va pouvoir avoir la paix sociale et que chacun va pouvoir retrouver une activité. Parce que le jeune aussi, même dans sa transgression […], c’est surtout un cri d’alarme. C’est surtout qu’il nous dit « occupez-vous de nous » ».

Les échanges du jour auront permis d’apporter quelques réponses. Dans un premier temps et afin d’éviter au maximum les regroupements, l’éclairage des lieux sera rétabli et des interventions ponctuelles seront mises en place, en attendant que les actions de prévention portent leurs fruits…

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