Délinquance en Polynésie : le trafic d’ice à la hausse

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Le Conseil de prévention de la délinquance en Polynésie 2018-2020, s’est réuni ce matin à la Présidence afin de dresser un bilan à mi-parcours des actions mises en œuvre. Si en terme de violences, atteintes aux personnes et aux biens les chiffres restent stables, le trafic de stupéfiants notamment celui de l'ice est en hausse. Le Pays et l’État ont décidé d’augmenter les moyens d’investigations.

Publié le 19/11/2019 à 17:08 - Mise à jour le 21/11/2019 à 8:39

Le Conseil de prévention de la délinquance en Polynésie 2018-2020, s’est réuni ce matin à la Présidence afin de dresser un bilan à mi-parcours des actions mises en œuvre. Si en terme de violences, atteintes aux personnes et aux biens les chiffres restent stables, le trafic de stupéfiants notamment celui de l'ice est en hausse. Le Pays et l’État ont décidé d’augmenter les moyens d’investigations.

Prévenir la délinquance des mineurs, réduire les violences intrafamiliales, agir contre l’insécurité routière ou encore lutter contre les addictions : tels sont les axes prioritaires du plan de prévention de la délinquance en Polynésie pour la période 2018-2020. Depuis la mise en place de ce Conseil territorial en 2016, de nombreuses actions ont été menées et certaines se sont révélées fructueuses. Seule ombre au tableaux, la recrudescence du trafic de stupéfiants qui a augmenté de 44% entre 2017 et 2018.

Le Conseil territorial de la prévention de la délinquance en Polynésie française s’est réuni, ce matin, à la Présidence, co-présidé par le Haut-commissaire de la République , Dominique Sorain, le Président de la Polynésie française, Edouard Fritch et le Procureur Général, Thomas Pinson. (Crédit photo : Haut-commissariat de la République en Polynésie française)

« En Polynésie française, sur les atteintes aux biens, on est plutôt en dessous de la moyenne nationale. Sur les violences aux personnes, on est à peu près dans la moyenne nationale. (…) Mais par contre, nous avons des préoccupations particulières. Les trafics de drogues, c’est un problème que l’on rencontre au plan national, mais ici, la particularité, c’est le trafic d’ice. Donc il faut trouver des solutions pratiques. En terme de lutte contre la drogue, on a développé, par exemple, l’utilisation des chiens avec un dressage particulier pour trouver de l’ice; Et cela marche plutôt bien » explique Dominique Sorain, Haut-commissaire de la République.

Augmenter l’efficacité des services d’investigation par la formation et l’emploi de chiens anti-drogues, sont des mesures de répression renforcées par des décisions de justice lourdes. « Souvent, on peut avoir entre 7 à 9 années de prison prononcées ici, pour du trafic de stupéfiants. En métropole, ce sont des peines très rares. Mais au-delà des peines d’emprisonnement, ce qui est important, ce sont les peines de confiscation des biens, des voitures, des comptes, des terrains… C’est ça qui fait mal » précise Thomas Pison, procureur général.

Au cours de cette réunion, le Pays a également annoncé la création très prochaine d’une Délégation à la promotion de la jeunesse et à la prévention de la délinquance. Le service sera rattaché à la Présidence dirigé par Teiva Manutahi.

Le diagnostic de la délinquance en Polynésie :

En 2018, la délinquance reste contenue au regard du volume des faits constatés, des très bons taux d’élucidations des forces de l’ordre et d’une réponse pénale adaptée. Néanmoins, l’évolution à long terme des faits constatés, des indicateurs d’activité des forces de l’ordre ou encore la part des mineurs mis en cause, nécessitent une réponse forte, sur le plan répressif mais aussi en matière de prévention des comportements déviants.

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