Délinquance des jeunes : un couvre-feu pour les mineurs serait-il une solution ?

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Moorea adoptera-t-elle un couvre-feu prochainement ? Victime depuis quelques semaines de rixes et de vols à la suite de rassemblements, comment la commune peut-elle faire pour ramener le calme dans ses quartiers ? Cette information révélée par nos confrères de La Dépêche de Tahiti suscite depuis 24 heures des commentaires très tranchés sur le sujet. La commune de Papeete, qui a adopté un arrêté municipal en 2013 pour éviter la divagation de jeunes de moins de 15 ans la nuit, a-t-elle réussi à endiguer le problème ?

Publié le 13/07/2021 à 17:25 - Mise à jour le 13/07/2021 à 17:25

Moorea adoptera-t-elle un couvre-feu prochainement ? Victime depuis quelques semaines de rixes et de vols à la suite de rassemblements, comment la commune peut-elle faire pour ramener le calme dans ses quartiers ? Cette information révélée par nos confrères de La Dépêche de Tahiti suscite depuis 24 heures des commentaires très tranchés sur le sujet. La commune de Papeete, qui a adopté un arrêté municipal en 2013 pour éviter la divagation de jeunes de moins de 15 ans la nuit, a-t-elle réussi à endiguer le problème ?

Alors que la commune de Papeete connaissait en 2013 une progression inquiétante de méfaits commis par des mineurs sur la voie publique, Michel Buillard, maire de la ville, avait décidé de juguler la problématique en adoptant un arrêté limitant la circulation des jeunes mineurs après 23 heures. Ainsi, muto’i et agents de la DSP travaillant de concert ont pu rapidement constater les effets positifs d’une telle disposition.

« On a eu beaucoup d’interventions quand même au début, et on a l’impression que c’est rentré dans les mœurs. De moins en moins on a trouvé des jeunes dans la rue à ces heures-là », explique Rémy Brillant, le directeur des services généraux de Papeete.

8 ans après son application dans un cadre particulier car imposé en centre-ville, uniquement les week-ends et veilles de jours fériés, l’élu reste prudent quant à l’application d’une telle mesure sur l’île Sœur.

« On n’est pas mécontent des effets que ça a produit. Maintenant, est-ce que ça peut s’appliquer tel quel dans les autres communes où on a des mineurs qui peuvent être en cause dans des situations particulières ? Ça c’est à voir, estime Rémy Brillant. Je pense que ça doit être étudié et chaque commune peut avoir sa solution en fonction des faits qu’il y a. »

La commune, qui investit des millions chaque année au bénéfice des associations de quartiers pour organiser des événements socio-culturels, souhaite aussi responsabiliser les familles pour qu’une prise de conscience collective soit adoptée. Car « lorsque l’enfant se trouve dans une situation d’agression ou d’accident, c’est là qu’il y a un tribut qui est un peu plus lourd qui va revenir aux parents, surtout s’il est mis en cause et fautif, précise Rémy Brillant. La double peine peut parfois être très dure. »

Espérons que la commune de Moorea puisse trouver une solution au plus vite pour endiguer cette situation inquiétante avant qu’un prochain drame ne défraie la chronique.

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