Défusion à la Presqu’île : un collectif demande que le haut-commissaire respecte la loi

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Publié le 02/10/2017 à 14:42 - Mise à jour le 02/10/2017 à 14:42

Il se bat depuis trois ans pour obtenir la défusion de Tautira du reste de l’Est de la Presqu’île de Tahiti : le bureau du comité 808 multiplie les démarches : pétitions, marches, courriers au Président de la République et à son représentant local…
Une enquête publique aurait du être lancée : « En 2016, on a eu l’approbation du Haut-commissaire par le biais de Lionel Beffre, et aujourd’hui, on a l’impression que le nouveau Haut commissaire se moque de nous », s’exclame Arnold Toheira, coordinateur du comité 808.
« Nous avons écrit déjà deux courriers au Haut-commissaire, et nous attendons toujours une réponse par rapport à notre demande de continuer la défusion… » ajoute Liana Toheira, membre de ce collectif de riverains. « Sans signature du Haut-commissaire, nous ne pouvons pas débuter l’enquête publique. ce que nous attendons de lui, c’est qu’il applique la loi. Chose qu’il ne fait pas! »

Pourquoi le lancement de l’enquête publique prend-il du temps… nous n’aurons pas plus de réponses de la part de René Bidal.

A Pueu, commune voisine, le 2ème adjoint de Taiarapu-Est a exploré la voie référendaire pour obtenir la défusion. Sans plus de succès… « Malgré le fait que l’on applique les articles du CGCT pour amener le sujet sur la table, au fond, ils ne veulent pas la défusion », constate Moana Lehartel, deuxième adjoint au maire de Taiarapu-Est, et fervent militant de la scission de Pueu. « On a l’exemple de Hitia’a, des Tuamotu qui explosent en ce moment, on a l’exemple de Tautira… y’a pas de volonté de l’Etat de nous sortir de là! »

Mais élus et comités de citoyens n’entendent pas abandonner… Celui de Tautira envisage de saisir la Justice: « S’il ne bouge pas, on va saisir le tribunal administratif » déplore Arnold Toheira. 
« Nous voyons ce qui se passe dans les autres pays, la population se soulève! On a vu ce qui s’est passé très récemment sur Barcelone! » prévient Liana Toheira. Un avis partagé par Moana Lehartel : « Quand le peuple à choisi, il faut l’écouter. On verra si les autorités de l’Etat font la sourde oreille… le peuple pourra alors se lever! »

Laure Philiber 

 
 

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