Les fruits et les légumes abondent les étals. Ce n’était pas le cas ces deux derniers mois. La saison fraîche s’est révélée un peu imprévisible, surtout au niveau des précipitations. Alors qu’il a plu en juin et juillet, le mois d’aout a été particulièrement sec. « Là avec la sécheresse, les produits avaient du mal à arriver à maturité », nous dit un agriculteur.
Pour mieux prévoir la pluie et le beau temps depuis les champs, la chambre de l’agriculture souhaite s’équiper avec 5 stations météorologiques. Elles permettront de recueillir des données essentielles : humidité, température ou encore luminosité. « C’est vraiment pour les agriculteurs, pour pouvoir réagir s’il y a une sécheresse, tout de suite le lendemain ils savent qu’il faut arroser, même le jour même. Egalement, réagir s’il y a trop d’eau, arriver à prendre les mesures prophylactiques, donc de prévention, pour éviter la propagation de maladies », explique Marc Fabresse, référent technique à la chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire.
En août, il est tombé à Tubuai, 77 Litres/m² soit un déficit de 39% par rapport à la moyenne. A Rikitea, Météo France a mesuré à peine plus de 23 Litres/m² en 1 mois au lieu des 160.3 habituels. A Hiva Oa, , 91 Litres/m² contre 138 d’habitude.
Même constat à Tahiti. La Presqu’île, les côtes Est et Sud ont été les plus arrosées, tout en restant inférieures aux normales d’environ 150 l/m2.
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Pour autant, cette baisse des précipitations n’a pas trop impacté notre production hydroélectrique qui varie entre 15 et 25% de la puissance instantanée de l’île contre 35 à 50% en saison humide.
Face au caprice du climat , de plus en plus imprévisible : EDT Engie s’adapte. La saison sèche permet habituellement d’assurer la maintenance des équipements. Mais selon les intempéries parfois très localisées , il faut jongler entre l’hydroélectrique et le thermique : « A la centrale de la Punaruu des fois ils ont des maintenances à faire. On leur dit non on ne peut pas il n’y a pas d’eau. A l’inverse, on leur dit allez-y, vous pouvez y aller parce que nous on est à fond donc du coup pas de maintenance parce que on turbine », nous dit Sébastien Darnon, responsable de l’exploitation hydroélectrique à Marama nui.
L’eau est une ressource précieuse et le changement climatique nous impose de revoir nos modèles de production et de consommation.