Défis et réseaux sociaux : le rappel à l’ordre du collège de Tipaerui

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Ils se propagent sur les réseaux sociaux et peuvent provoquer des incidents graves dans les cours de récréation mais aussi dans les foyers polynésiens. Attention aux défis dangereux ! C’est le signal d’alarme lancé la semaine dernière par le collège de Tipaerui aux parents d’élèves après la prise en charge d’un élève victime du jeu du foulard.

Publié le 15/03/2023 à 10:12 - Mise à jour le 15/03/2023 à 14:10

Ils se propagent sur les réseaux sociaux et peuvent provoquer des incidents graves dans les cours de récréation mais aussi dans les foyers polynésiens. Attention aux défis dangereux ! C’est le signal d’alarme lancé la semaine dernière par le collège de Tipaerui aux parents d’élèves après la prise en charge d’un élève victime du jeu du foulard.

Rêve indien, jeu du foulard… des pratiques qui font fureur sur les réseaux sociaux. consiste à s’autoprovoquer une syncope et ressentir des sensations de tournoiement voire d’hallucinations. Un défi morbide qui touche principalement les plus jeunes dans l’espoir, pour certains, d’être accepté par leurs camarades : « C’est, dans le meilleur des cas, s’intégrer, mais c’est aussi, souvent, être victime, prévient Eric Tournier, directeur de la DGEE, parce que dans ces jeux là ou dans les réseaux sociaux, il y a des meneurs qui vont arriver à faire faire des comportements, des choses à d’autres qui sont beaucoup plus sous la dépendance et beaucoup plus faibles par rapport à ces meneurs. Il faut donc être très prudent par rapport à ça. » .

Un jeu inquiétant qui s’invite depuis quelques années dans les établissements polynésiens à l’image du collège de Tipearui en fin de semaine dernière. Les parents d’élèves ont reçu un message de la direction les informant qu’un élève a été victime du jeu du foulard et a entrainé des soins hospitaliers. Si ces jours ne sont plus en danger, l’établissement alerte : « Notre mission ça va être de les encadrer, puis de les responsabiliser et de leur faire prendre conscience que parfois il y a des limites qu’on ne peut pas dépasser et qu’on peut expérimenter différemment et grandir différemment qu’en se lançant des défis parfois très dangereux« , explique Benoit Montaubric, Principal du collège de Tipaerui.

Pointés du doigt les réseaux sociaux sont aussi des accélérateurs de diffusions et donc d’influence auprès d’un public fragile. D’où l’importance pour l’entourage proche de rester vigilant. Pour Hiriata, lycéenne : « Ça passe peut-être par l’éducation mais aussi, les parents sont des personnes de confiance donc il faut se confier à eux, en parler. Rester sur soi même on voit très bien que ce n’est pas le chemin à prendre, (…) donc il faut en parler, que ce soit avec nos parents, nos amis, ou bien les professeurs, etc. »

Si en Polynésie aucune étude n’existe sur ces jeux dangereux, la métropole enregistre près de 200 décès en 20 ans.

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