Déconfinement : quel avenir pour les SDF ?

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Que vont devenir les sans domicile fixe maintenant que le déconfinement général a été annoncé ? Pendant toute la période de confinement, ces sans-abri ont été pris en charge et placés dans des structures d’accueil. Après ces 2 mois qui ont permis à beaucoup d’entre eux de se remettre en question, ils n’ont plus envie de retrouver la rue.

Publié le 21/05/2020 à 10:02 - Mise à jour le 22/05/2020 à 11:06

Que vont devenir les sans domicile fixe maintenant que le déconfinement général a été annoncé ? Pendant toute la période de confinement, ces sans-abri ont été pris en charge et placés dans des structures d’accueil. Après ces 2 mois qui ont permis à beaucoup d’entre eux de se remettre en question, ils n’ont plus envie de retrouver la rue.

Si pour beaucoup le confinement aura été synonyme de contraintes et privations, il y en a pour qui ces derniers mois auront été bénéfiques. Ateliers de couture, préparation aux examens ou encore tâches ménagères, grâce au vivre ensemble, des sans domicile fixe habituellement livrés à eux-mêmes reprennent espoir pour leur vie future.

« Là je suis au MFR de Papara, je suis en CAP, confie un jeune. Après mon CAP, je vais aller à Opunohu, de Opunohu, je veux aussi avoir mon bac pro pour trouver du travail. »

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

« On touche moins à la drogue et à la cigarette, assure Tepua. C’est parce qu’on fait des choses, on s’occupe. Mais si on ne s’occupe pas, on va sur la drogue et la cigarette, il n’y a pas de secret. Il y a aussi l’alcool et les vols, c’est parce qu’on n’a rien à faire. Là on s’occupe et on ne fait plus ça. Et on aimerait bien que ça dure. »

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Alors qu’ils étaient 200 à être pris en charge au début du confinement, ils ne sont plus qu’une soixantaine actuellement. Mais voilà, à Tipaerui ou au centre-ville, ces structures devront retrouver leur utilité première. A la salle omnisports Maco Nena, ils sont plus de 60 SDF à attendre un logement ou encore une perspective de carrière. Pas question pour la ministre des Solidarités de les voir repartir dans la rue.

« Ceux qui sont atteints de maladies psychiatriques vont être transférés dans des salles de l’Eglise protestante au Tombeau du Roi de Arue, informe Isabelle Sachet. Ensuite, tous ceux et celles qui sont prêts à être réinsérés dans un travail, ceux qui ont déjà un emploi, sont déjà logés actuellement à l’auberge de jeunesse qui est située sur Papeete. »

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Bien évidemment, ces mesures alternatives ne vont pas faire disparaître tous les sans-abri des rues, puisque une partie a décidé, pour des raisons qui leur sont propres, de ne pas adhérer aux mesures de confinement. Mais pour ceux qui sont inscrits dans le programme d’aide, l’arrivée de la covid-19 aura été le déclic.

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