En début d’après midi, les salariés de la Socredo ont débrayé. Il étaient 400 à l’entrée du conseil d’administration de l’établissement pour applaudir James Estall.
Maco Reid, délégué syndical et représentant du personnel nous explique la mobilisation des salariés. « C’est un gros soutien à notre directeur général, James Estall, qui se fait évincer par le pouvoir public de manière pas très académique. (…) aujourd’hui nous manifestons notre désaccord sur la manière dont son éviction se fait. »
Quid du soutien des employés et des syndicats. « Au delà de l’affection que nous avons pour James Estall, c’est l’institution que nous voulons protéger aujourd’hui. Nous voulons la protéger du pouvoir politique. »
« Nous ne sommes plus à l’abri de ces politiciens (…) « . Pour le syndicaliste, les élections approchant, « on se sert de la banque pour activer certains projets (…) ». La main mise du politique sur la banque, c’est ce que redoute le personnel de la Socredo qui est détenue à 50% par le Pays et à 35% par l’AFD (Agence Française pour le Développement).
Selon nos confrères de Radio1, Le Pays a confirmé le départ de l’actuel directeur de la banque Socredo, James Estall, et son remplacement par l’actuel numéro deux, Matahi Brothers. Le changement de direction, qui ne constitue « nullement une sanction » mais une « nouvelle impulsion » selon le gouvernement, sera effectif en 2017. Pour le gouvernement, « La volonté de changement manifestée par le Pays, après en avoir informé les deux autres actionnaires, l’AFD et la BRED, ne constitue nullement une sanction comme certains médias ont pu le laisser entendre ».