Débordements du mercredi : un groupe de travail pour élaborer des solutions

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Chaque mois depuis 2019, policiers de la DSP, muto'i, élus municipaux, représentants d’association ou de la direction de l’Education se réunissent dans le cadre des GPO (groupes de partenariat opérationnels). Des réunions au cours desquelles des dossiers de nuisance, d’incivilité ou de conflit de voisinage sont évoqués afin d’y apporter des réponses rapides et concertées. Parmi les dossiers majeurs de ces dernières semaines : celui des débordements constatés les mercredis après-midi à Papeete.

Publié le 18/02/2021 à 16:48 - Mise à jour le 01/02/2022 à 15:02

Chaque mois depuis 2019, policiers de la DSP, muto'i, élus municipaux, représentants d’association ou de la direction de l’Education se réunissent dans le cadre des GPO (groupes de partenariat opérationnels). Des réunions au cours desquelles des dossiers de nuisance, d’incivilité ou de conflit de voisinage sont évoqués afin d’y apporter des réponses rapides et concertées. Parmi les dossiers majeurs de ces dernières semaines : celui des débordements constatés les mercredis après-midi à Papeete.

Une nouvelle fois les rassemblements de jeunes le mercredi après-midi dans la capitale se sont invités dans les débats du GPO ce jeudi matin. Une réunion mensuelle regroupant différents acteurs publics et du monde associatif dans le but d’apporter des réponses globales à des problèmes du quotidien.

Et pour ce qui est des hordes de jeunes qui envahissent chaque mercredi les rues de Papeete, les forces de l’ordre, qui mobilisent ce jour-là une bonne part de leurs effectifs, ne peuvent faire plus.

« On a atteint je pense la limite de ce qu’on peut faire sur le volet purement dissuasif et répressif avec le soutien de la justice, estime le commandant Tamatoa Tuheiava, de la Direction de la sécurité publique. Donc il faut maintenant aussi que les services du Pays, Jeunesse et Sports, sport scolaire, etc., puissent aussi prendre le volet préventif. »

Les élus de Papeete en ont bien conscience. Et ces réunions leur apportent un éclairage supplémentaire. « Il y a, au travers de ce qu’on a pu connaître ces derniers temps, ces enfants un peu plus âgés qui ont créé un genre de centre d’attraction qui a attiré les jeunes des vallées, explique Patrick Bordet, conseiller municipal en charge de la sécurité. D’où ces meutes qu’on a pu voir, et on essaie de comprendre pourquoi on en est arrivé là. Et le fait de se réunir comme ça, d’en parler ouvertement, de conjuguer nos efforts et nos réflexions, peut nous amener à trouver une réponse à cette situation. »

Teiva Manutahi, le délégué pour la Prévention de la Délinquance de la Jeunesse, s’est lui aussi emparé du sujet. Il a dernièrement mobilisé des sportifs pour aller à la rencontre des jeunes. Mais il souhaite aussi en appeler à la responsabilité des parents.

« On peut imaginer que le mercredi après-midi, les parents autorisent ou pas leur enfant mineur, de 11, 12, 13 ans, à ne pas être dans la ville et plutôt à rentrer, explique-t-il. Mais pour ça il faudrait qu’on puisse avoir les autorisations via les établissements scolaires pour qu’on puisse aussi savoir, les jeunes qui sont en ville avec une autorisation des parents et ceux qui sont en ville sans autorisation. Auquel cas c’est beaucoup plus facile après de mettre en place un travail d’accompagnement et de travail avec le jeune sur le plan éducatif, et puis avec les familles aussi. »

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