David Boragno prend la tête du comité stratégique de la protection sociale universelle 

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C’est une étape majeure dans la réforme de la gouvernance de la PSG, celle de l’installation du comité stratégique de la protection sociale universelle : la CSPSU. Elle s’est tenue vendredi après-midi et a permis d’élire un président pour deux ans et demi : David Boragno, le candidat de A tia i mua. Un choix qui a suscité le scepticisme côté patronat.

Publié le 11/03/2023 à 8:24 - Mise à jour le 12/03/2023 à 10:12

C’est une étape majeure dans la réforme de la gouvernance de la PSG, celle de l’installation du comité stratégique de la protection sociale universelle : la CSPSU. Elle s’est tenue vendredi après-midi et a permis d’élire un président pour deux ans et demi : David Boragno, le candidat de A tia i mua. Un choix qui a suscité le scepticisme côté patronat.

Une population vieillissante, des longues maladies en hausse : la CPS ne cesse de le répéter, c’est au niveau de ces deux branches déficitaires (vieillesse et assurance maladie) qu’il faut intervenir. Ce sera d’ailleurs l’un des défis du comité stratégique : donner des orientations afin de redresser les comptes et renflouer les réserves qui atteignaient 29 milliards de Fcfp en 2021.

« On assiste à un virage, vous avez vu les graphiques. Même si au niveau de la retraite on commence à avoir un peu plus d’oxygène, ce n’est pas avec ce qu’on nous a montré ce matin qu’on pourra continuer comme ça. Nous attendons avec impatience les recommandations. Le conseil d’administration évaluera la pertinence de ces recommandations et les appliquera le cas échéant », a indiqué le ministre de l’Economie, Yvonnick Raffin.

Ces recommandations devront être courageuses pour redresser la barre et une lourde tâche attend le président de cette nouvelle organisation : David Boragno. Le candidat du syndicat A tia i mua, qui est également directeur administratif et financier de Vini Distribution, a été élu face à Thierry Mosser, administrateur de la CPS et ancien président du COSR.

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Le choix d’un outsider au détriment d’un candidat expérimenté a suscité une certaine incompréhension côté patrons. « On vient de constater que sa candidature n’a pas été suivie par l’ensemble du patronat. Chacun prendra ses responsabilités », a soufflé le président du Medef Polynésie, Frédéric Dock.

« On en tirera les conséquences, c’est évident »

Avant de poursuivre : « C’est un représentant de syndicat qui sort on ne sait pas d’où. Il n’est jamais intervenu dans le domaine. Pourquoi pas ? Il a expliqué pourquoi, il a dit que ça serait intéressant d’avoir du sang neuf. Ce que l’on ne comprend pas, c’est que ce n’est pas le choix de la compétence, de la capacité de travail (…) Ce n’est pas ce choix qui a été fait aujourd’hui. Respectons-le. C’est une élection qui s’est faite en bonne et due forme. Mais on en tirera les conséquences, c’est évident ».

Du côté des représentants des salariés, on reconnaît l’expérience de Thierry Mosser, mais l’on estime qu’il était temps de changer de leadership.  

« C’est un ‘DAF’ de Vini et je pense qu’il a l’étoffe pour mener les choses à bien sur les deux ans et demi qui viennent. C’est pour cela qu’on l’a choisi. Thierry Mosser était l’ancien président du COSR…C’est un choix de nos cinq centrales syndicales pour que David soit élu aujourd’hui », a souligné un représentant de A tia i mua.  

Les premières recommandations sont attendues sur le bureau du conseil d’administration de la CPS en 2024. Le temps pour la nouvelle organisation de prendre ses marques.

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