CSTP-FO : la « zizanie syndicale » continue

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Publié le 28/03/2018 à 14:20 - Mise à jour le 28/03/2018 à 14:20

« La CSTP-FO traverse une crise profonde. Jamais dans l’histoire syndicale nous avons assisté à une telle situation » Jean-Paul Urima, secrétaire général du syndicat Force revendicatrice des agents de l’administration du pays, le FRAAP, affilié à la CSTP-FO, ne mâche pas ses mots.

Au cœur de la discorde, le ralliement d’Angelo Frebault au parti Tahoera’a Huira’atira. Une prise de position politique qui est contraire aux statuts de la CSTP-FO, et qui le rend aujourd’hui démissionnaire d’office.

« Depuis son accession à la tête de la CSTP-FO, dans des conditions très contestable, il nous en a fait voir de toutes les couleurs dans le parcours syndical. » 

Le conflit au sein de la centrale syndicale a redoublé d’intensité la semaine dernière, lorsqu’Angelo Frebault, avant de quitter ses fonctions exécutives, a convoqué un bureau confédéral extraordinaire au cours duquel il a nommé son adjointe, Mireille Duval, pour assurer l’intérim à la tête du syndicat.

« Statutairement ce qui est prévu, c’est que le comité confédéral territorial doit être réuni pour élire un secrétaire général par interim, qui sera chargé d’organiser le futur congrès pour permettre l’élection du futur secrétaire général. » indique Jean-Paul Urima.

Sur la trentaine de syndicats que compte la CSTP-FO, ils étaient une quinzaine, ce jeudi matin, à réclamer la tenue d’une élection démocratique du secrétaire général par intérim. Parmi eux le FRAAP, donc, mais aussi le syndicat des travailleurs de la manutention portuaire de Mahinui Temarii.

Car cette guerre intestine est la résultante du conflit qui oppose depuis déjà plusieurs années au sein de la CSTP-FO, les « pro Angelo Frebault » et les « pro Mahinui Temarii ». L’an dernier, ce dernier s’était vu refuser le droit de candidater pour les élections du secrétaire général de la CSTP-FO. Son recours n’a pas encore été examiné par la justice, mais il ne s’en cache pas, son ambition d’accéder à la tête de la CSTP-FO reste intacte.

« Si les élections avaient été organisée dans des conditions normale, dans le respect des statuts, on ne serait pas dans cette situation, mais dès le départ les dés ont été pipés. Ils ont des raisons très personnelles de s’attacher à la CSTP-FO. »

La quinzaine de syndicats présents aux cotés de Mahinui Temarii et Jean-Paul Urima appellent à un vote sanction contre Angelo Frebault, lors des prochaines électiosn du syndicat. « C’est juste un retour d’ascenseur ».

Rédaction web avec Sophie Guébel et Jeanne Tinorua Tehuritaua

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