CSTP-FO : la candidature de Maheanuu Routhier invalidée

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À moins de 10 jours du congrès de la confédération, la première force syndicale du Pays est le théâtre d’une crise interne. Trois membres se sont manifestés pour incarner la fonction de secrétaire général. Deux se sont finalement portés candidats : l’actuel "patron" de la CSTP FO Patrick Galenon, et Maheanuu Routhier. Il a finalement a vu sa demande invalidée par la commission de contrôle du syndicat.

Publié le 16/02/2023 à 9:54 - Mise à jour le 16/02/2023 à 14:46

À moins de 10 jours du congrès de la confédération, la première force syndicale du Pays est le théâtre d’une crise interne. Trois membres se sont manifestés pour incarner la fonction de secrétaire général. Deux se sont finalement portés candidats : l’actuel "patron" de la CSTP FO Patrick Galenon, et Maheanuu Routhier. Il a finalement a vu sa demande invalidée par la commission de contrôle du syndicat.

Les congrès de la CSTP FO se suivent, et se ressemblent. En août 2018 Patrick Galenon, unique candidat, avait été élu à la quasi unanimité par les membres du syndicat. Il sera, là encore, seul à briguer le secrétariat général, le 24 février prochain.

Ils étaient initialement 3 candidats à se manifester. L’actuel n°1 de la centrale, Patrick Galenon, son ancien bras droit, Mireille Duval, et Maheanuu Routhier. Mireille Duval n’a pas concrétisé sa candidature, préférant soutenir celle du troisième postulant pour favoriser l’alternance. Mais la demande de Maheanuu Routhier a été recalée, mardi, lors de la commission de contrôle. Selon Edgard Sommers, membre de la commission de contrôle de la CSTP-FO, « plusieurs anomalies » ont été relevées. « D’une part, le dépôt tardif des documents portés par monsieur Maheanuu Routhier. Pourquoi je dis des documents ? Parce que nous avons reçu uniquement des lettres de soutien. Lorsque nous avons analysé ses documents au sein de la commission de contrôle, monsieur Maheanuu Routhier n’a déposé aucun acte de candidature. »

Patrick Galenon sera donc seul en lice le 24 février prochain lors du congrès. En cas d’électio, il effectuera son 6ème mandat en tant que secrétaire général. Un scenario que Maheanuu Routhier espère encore changer : « On est en train de revivre ce qui s’est passé en 2017. J’ai donné les documents, j’ai clairement annoncé à la presse que j’allais être candidat. Normalement, les statuts prévoient seules deux conditions qui empêchent d’être validé comme candidat : être patron d’une entreprise ou être dans le bureau politique d’un parti. J’attends de recevoir le PV de ce qui s’est passé hier soir pour pouvoir éventuellement utiliser toutes les voies de recours qui me seront possibles. »

Cette lutte de pouvoir au sein de la CSTP FO se répète au fil des congrès. En 2017, Mahinui Temarii puis Jean-Paul Urima avaient déjà claqué la porte du syndicat. Pour Mahinui Temarii, le « vrai problème, c’est que c’est un syndicat de travailleurs, pas un syndicat de retraités. Et je vois que ça ne change pas. Normalement, ils devraient laisser la place aux jeunes qui travaillent toujours. C’est un salarié qui doit mener le syndicat. »

Pour les cadres de la CSTP : impossible de reporter le congrès le temps de trouver un compromis. Frédéric Souillot, secrétaire général de Force Ouvrière au national qui arrive dans quelques jours, risque fort de se retrouver en position d’arbitre.

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