Les crémations sont à l’heure actuelle effectuées à l’étranger ou en métropole. Au fenua, certains Polynésiens aimeraient voir ces structures se monter.
« Il y a beaucoup qui font partir en Nouvelle-Zélande, ce qui revient horriblement cher, indique Bénita, une retraitée croisée au cimetière. Alors qu’ici, si c’est déjà là, c’est plus simple. Parce que quand tu envoies ailleurs, tu ne sais pas à quel moment la crémation va se faire, tellement il y a de monde. »
Honorine, une autre retraitée, est également pour, « parce qu’aujourd’hui il n’y a plus d’espace pour enterrer les morts. Donc je pense qu’il faudra qu’on y vienne. Il faut penser à demain et à après-demain. Dans 100 ans, où est-ce qu’on va les mettre ? », interroge-t-elle.
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Giovani, lui, n’a « pas d’avis fondé ». « Il faut voir l’implantation, où ça se trouve… », dit-il
Pour Natiki, un pasteur à la retraite, « on ne peut pas dépasser ce stade, on doit revenir à la terre, confie-t-il. Et le Ma’ohi, la terre pour lui c’est quelque chose de sacré. Même celui qui meurt, c’est sacré. »
Au-delà de l’aspect culturel se pose aussi la question environnementale, sociale et financière.