Crash aérien : un exercice grandeur nature

Publié le

Il était 9 h 36 exactement ce matin lorsqu’un avion d’Air New Zealand s’est écrasé sur la piste de l’aéroport de Faa’a. Il s’agissait bien entendu d’un exercice grandeur nature pour préparer les différents acteurs de l’État et du Pays à coordonner les secours en cas d’accident aérien. Plus de 300 personnes ont été mobilisées pour cette opération.

Publié le 28/11/2019 à 16:22 - Mise à jour le 29/11/2019 à 11:33

Il était 9 h 36 exactement ce matin lorsqu’un avion d’Air New Zealand s’est écrasé sur la piste de l’aéroport de Faa’a. Il s’agissait bien entendu d’un exercice grandeur nature pour préparer les différents acteurs de l’État et du Pays à coordonner les secours en cas d’accident aérien. Plus de 300 personnes ont été mobilisées pour cette opération.

132 personnes à bord, 74 décédées et 31 en urgence absolue, c’est le lourd bilan du (faux) crash du dreamliner d’Air New Zealand. Des panneaux de bois dispersés aux abords du tarmac représentent les corps des victimes pour lesquelles tout espoir est perdu. Les survivants, eux, sont pris en charge par les nombreux secours arrivés sur les lieux.

Des panneaux de bois pour représenter les victimes décédées. (Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

« La priorité, c’est de stabiliser les victimes, c’est-à-dire faire en sorte que leur état de santé qui est déjà dégradé par l’accident ne s’aggrave pas. (…) Mais il y a rarement des survivants dans un crash aérien de ce type, donc le traitement à proprement dit de ces victimes va être d’une ampleur modeste » explique le Colonel Christian Hellec, médecin-chef à la protection civile.

Lors de la prise en charge des survivants. (Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Depuis le poste de commandement de crise installé dans les bureaux de la direction de l’aviation civile, le directeur de cabinet du Haut-commissaire joue les chefs d’orchestre. Police, gendarmerie, sécurité civile, représentants de l’aéroport et des compagnies aériennes, tous s’activent pour mettre à jour le bilan des victimes et prendre en charge leurs proches. Le procureur de la République, Hervé Leroy, est aussi présent. Son rôle : faire ouvrir une enquête judiciaire.

Le poste de commandement de crise était activé et dirigé par le directeur de cabinet du Haut-commissaire, en sa qualité de directeur des opérations de secours (DOS), dans les locaux du Service d’État de l’aviation civile. (Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Des exercices de ce type sont réalisés régulièrement pour que tous les intervenants sachent exactement ce qu’ils auront à faire en cas de véritable crise. Bien que fictive, l’opération permet néanmoins de s’approcher au mieux des conditions réelles. « Il n’y a pas une grosse différence, mais on n’est jamais dans la réalité pendant un exercice, parce qu’il n’y a pas d’adrénaline qui est liée à la réalité des décès, des victimes. Mais on essaie de s’en approcher, notamment dans la chaîne de secours, dans l’organisation de la réponse de sécurité civile » déclare Christophe Deschamps, directeur de cabinet du Haut-commissaire.

L’exercice s’est achevé en milieu d’après-midi, pour un résultat positif selon les autorités.

Dernières news