Covid-19 : une plateforme téléphonique pour le suivi de 1 680 passagers

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Le haut-commissariat a ouvert une plateforme téléphonique pour le suivi de 1 680 passagers arrivés en Polynésie depuis le 17 mars. Opérationnelle depuis la semaine dernière, elle est chargée de contacter ces personnes tous les jours pour s’assurer notamment qu’elles respectent leur obligation de mise en quatorzaine. Dans le cas contraire, les forces de l’ordre peuvent être engagées sur place.

Publié le 30/03/2020 à 18:53 - Mise à jour le 30/03/2020 à 18:54

Le haut-commissariat a ouvert une plateforme téléphonique pour le suivi de 1 680 passagers arrivés en Polynésie depuis le 17 mars. Opérationnelle depuis la semaine dernière, elle est chargée de contacter ces personnes tous les jours pour s’assurer notamment qu’elles respectent leur obligation de mise en quatorzaine. Dans le cas contraire, les forces de l’ordre peuvent être engagées sur place.

Bénévoles issues du haussariat ou du RSMA : ils sont 12, et ils ont une liste de 1 680 personnes confinées à contacter quotidiennement. Soit l’équivalent de 400 à 500 appels par jour. L’objectif : faire le point avec chaque personne. 

« On s’assure qu’ils sont bien chez eux, qu’ils sont premièrement en bonne santé, explique Catherine Merckx, co-responsable de la plateforme. On leur demande également avec qui ils sont en contact et ensuite si tout va bien. Si on arrive à les avoir par téléphone, s’il n’y a pas de souci, eh bien on raccroche et on passe à une autre personne. Si jamais il y a des symptômes, on appelle directement le samu pour signaler ces personnes et le samu les rappelle pour avoir un entretien médical et voir comment ça se passe. »

Si personne ne répond à l’autre bout du fil, c’est la cellule ordre public en lien avec la plateforme téléphonique qui prend le relais des investigations. Quitte à se rendre sur place.

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

« Nous travaillons en coordination pour identifier les personnes, soit qui ne répondent pas au téléphone, soit qui ne respectent pas de manière apparente les mesures de confinement, confie Frédéric Sautron, le responsable de la cellule ordre public. Et par leur intermédiaire, nous engageons des patrouilles de police ou de gendarmerie afin d’aller vérifier physiquement sur place et discuter avec la personne, pour vérifier qu’elle est présente à son domicile ou pour s’assurer qu’elle ait bien compris les engagements qu’elle a pris en arrivant, sinon la déclaration sur l’honneur de respecter les règles d’auto-isolement afin de ne pas diffuser le virus au cas où elle serait contaminée. »

La cellule ordre public pilote l’ensemble des points de contrôle du pays et la gestion des effectifs disponibles en temps réel. Gendarmes, policiers et muto’i… Mobilisés 24 heures sur 24, l’ensemble des forces de sécurité veille au respect strict des mesures du confinement et du couvre-feu. 

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

« On a mis en place la plateforme téléphonique depuis le début de la semaine dernière pour suivre toutes les personnes qui reviennent des zones extérieures, parce que ces personnes ont traversé des zones à risque et donc il faut qu’elles respectent strictement leur auto-isolement à Tahiti ou en centre d’hébergement, explique Christophe Deschamps, directeur de cabinet du haussariat. Si ce n’est pas le cas, si on n’arrive pas à les trouver, on va à travers les forces de l’ordre faire des contrôles. Donc c’est très contraignant, c’est journalier, mais ces 14 jours de sacrifice pour ces personnes peuvent sauver des vies. »

Au total, 1 200 agents des forces de sécurité sont opérationnels, dont 400 à 500 agents mobilisés chaque jour. La population semble jouer le jeu malgré les 80 contraventions et les 80 infractions constatées en ce premier week-end de couvre-feu.

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