Covid-19 : les soignants de l’hôpital affectés par les critiques

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Déjà sous pression, les soignants doivent aussi faire face aux critiques sur les réseaux sociaux.

Publié le 19/09/2021 à 17:25 - Mise à jour le 19/09/2021 à 17:41

Déjà sous pression, les soignants doivent aussi faire face aux critiques sur les réseaux sociaux.

Ils sont quotidiennement face aux malades, luttent pour sauver des vies. Cette seconde vague de la pandémie au fenua fait peser une charge émotionnelle conséquente sur les soignants. À l’hôpital de Taaone, un dispositif de soutien a d’ailleurs été mis en place. “Beaucoup de soignants vivent aujourd’hui avec une grande douleur et il n’est pas rare de voir des personnels soignants aujourd’hui pleurer des situations qu’ils vivent et cette charge émotionnelle il faut absolument la considérer” expliquait il y a quelques semaines la directrice Claude Panero.

Une charge à laquelle s’ajoute la pression des réseaux sociaux. Derrières leurs écrans, par tristesse ou encore par incompréhension, certains n’hésitent pas à remettre en doute le professionnalisme des médecins du CHPF.

Interrogée lors de l’évacuation sanitaire de patients atteints de covid vers la métropole, la responsable de l’unité de réanimation du CHPF a réagi : « On a tenu longtemps parce que ça fait plus d’un mois qu’on est sur le front entre parenthèses, et on tenait parce qu’on avait le soutien des gens aussi et parce que c’est notre métier. Et c’est vrai que la semaine dernière ou il y a 10 jours, quand j’ai vu la première publication qui parlait de ces doutes sur la prise en charge au Taaone, ça nous a vraiment blessé, raconte Dr Ouarda Krid. Je sais que j’ai pleuré pour la première fois ce jour là alors que ça faisait longtemps que j’aurai pu pleurer. Mais ça m’a fait basculer donc je me suis rendue compte qu’effectivement c’était assez fragile et qu’on était tous un peu à bout. Mais heureusement que c’est une fraction de gens qui parlent de ça. On sait très bien que ce n’est pas la majorité et on fait confiance en notre pays, on fait confiance aux gens qui veulent nous aider. Et aujourd’hui on vient nous aider donc on met en avant cette action parce qu’on sait que ça va nous aider à prendre en charge encore mieux les malades qui sont encore en Polynésie. »

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