Covid-19 : près de 40 000 personnes non vaccinées parmi les 18-39 ans, la méfiance subsiste

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Quels sont les risques que l’épidémie flambe à nouveau au fenua ? Eclairages avec le docteur Mallet qui, une nouvelle fois, appelle la population de plus de 12 ans à se faire vacciner en prévision d’une nouvelle vague.

Publié le 03/11/2021 à 13:50 - Mise à jour le 04/11/2021 à 9:25

Quels sont les risques que l’épidémie flambe à nouveau au fenua ? Eclairages avec le docteur Mallet qui, une nouvelle fois, appelle la population de plus de 12 ans à se faire vacciner en prévision d’une nouvelle vague.

Baisse du nombre de cas, du nombre d’hospitalisations et de décès… Les indicateurs restent au vert en Polynésie. Mais une nouvelle vague n’est pas exclue. Interrogé ce mercredi, le président Edouard Fitch a estimé qu’il « faut craindre le pire à venir. Comme l’avait annoncé le professeur Carli lors de son passage ici rappelez-vous, lors des evasans vers Paris. Il projetait déjà une reprise pour nous en Polynésie, vers la fin de l’année, début de l’année prochaine. Et apparemment son calendrier semble se confirmer ».

En conférence de presse, l’épidémiologiste Henri-Pierre Mallet a admis ne pas tout savoir de ce virus et l’évolution que la pandémie pourrait prendre. Le fait que le nombre de cas augmente de nouveau ailleurs dans le monde ne signifie pas que la Polynésie connaitra elle aussi une recrudescence. Pour autant, « il faut rester vigilant » prévient-il.

La seule manière de se protéger et de prévenir un regain de l’épidémie au fenua reste la vaccination a de nouveau insisté l’épidémiologiste.

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La tranche d’âge la moins vaccinée est celle des 18-39 ans. Près de 40 000 personnes de cette tranche d’âge ne sont pas vaccinées « parmi lesquelles des personnes à risque : obésité, maladies cardiaques etc. » souligne le docteur Mallet.

Le risque : ces personnes pourraient faire des formes graves. Il s’agit également d’une tranche d’âge active et donc d’individus qui pourraient transmettre le virus plus rapidement.

Une réelle méfiance du vaccin subsiste au fenua. « Il y a beaucoup d’antivax, beaucoup de personnes qui ne croient pas en la vaccination pour des personnes qui les concernent. Nous rencontrons régulièrement des antivax, des personnes contre la loi d’obligation vaccinale (….) Notre politique est de protéger la population (…) C’est le moyen le plus efficace pour éviter les formes graves de la covid-19« , lance Daniel Ponia, membre de la plateforme covid en charge de la mobilisation communautaire et de la vaccination.

Une méfiance de la population qui persiste au moment où une 3e dose de vaccin est recommandée. « 6 mois après (la vaccination, NDLR) le taux d’anticorps commence à baisser« , explique Daniel Ponia.
« Il est logique de restimuler l’immunité (…) Recevoir une piqure tous les 6 mois ce n’est pas un problème. Il y a des contraintes plus importantes dans la vie », estime pour sa part le docteur Mallet.

Au fenua, une 3e dose est recommandée pour les personnes de plus de 60 ans, les personnes à très haut risque de forme grave, présentant des comorbidités sévères, les immunodéprimés et leur entourage, toutes les personnes vaccinée depuis plus de 6 mois et notamment les matahiapo. Et enfin, les professionnels de santé et médico-sociaux.

Ce que craignent le plus les personnes opposées au vaccin contre la covid, ce sont les effets secondaires. « Je n’ai pas eu connaissance de cas de myocardites rapportés en Polynésie », souligne le docteur Mallet qui explique que « dès qu’un événement grave survient dans les semaines après la vaccination, une enquête est ouverte (…) le dossier est transmis au centre de pharmacovigilance de Bordeaux (…) On n’a pas encore de cas graves de formes d’effets secondaires rapportés à une vaccination. »

Concernant une éventuelle vaccination dès 5 ans comme aux Etats-Unis, le docteur se veut rassurant : « Pour l’instant il n’y a pas de projet là-dessus (…) À mon avis il n’y a pas d’urgence à le faire ».

Quand serons nous enfin débarrassés de la covid-19 et de ses variants ? « L’éradication ne sera sans doute pas obtenue par l’immunité parfaite à 100% de la population, prévient l’épidémiologiste. On voit que les mutations sont beaucoup plus limitées que précédemment. Il peut y avoir épuisement du virus mais je n’ai pas les réponses là-dessus. »

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