Covid-19 : les chrétiens vivent leur foi autrement, mais toujours avec ferveur

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Père Abraham Meitai, pasteur de la paroisse Saint-Joseph de Faa'a, était notre invité en plateau dimanche soir. Selon lui, la covid-19 n'a pas entamé la ferveur de la foi des chrétiens, elle a simplement modifié la pratique.

Publié le 02/11/2020 à 10:01 - Mise à jour le 02/11/2020 à 10:01

Père Abraham Meitai, pasteur de la paroisse Saint-Joseph de Faa'a, était notre invité en plateau dimanche soir. Selon lui, la covid-19 n'a pas entamé la ferveur de la foi des chrétiens, elle a simplement modifié la pratique.

Nous sommes dans un contexte très particulier. Aujourd’hui comment la foi peut-elle s’exercer alors qu’on ne peut plus s’approcher les uns des autres ?
« Cette question est importante, mais la foi des gens reste toujours la même. Mais par rapport à ce covid, les chrétiens sont amenés à vivre leur foi d’une autre façon, d’une autre manière. C’est vrai que cette année, on ne peut plus se réunir comme dans le passé avec un millier de gens au cimetière, à cause de ce covid qui est dangereux et qui est mortel. Alors dans beaucoup de paroisses, on a organisé un système durant lequel, pendant les messes du dimanche, on bénit l’eau ainsi que les cierges, et on remet aux familles un feuillet de guide de prière pour leur permettre de se recueillir sur les tombes de leurs proches et animer la prière. »

Avec cette nouvelle manière de célébrer les offices, de donner la liberté aux paroissiens de célébrer eux-mêmes leur messe, vous allez bientôt vous retrouver au chômage, ou est-ce que les gens veulent retourner dans les églises pour célébrer la messe ?
« Vous savez, jusqu’à aujourd’hui, on a toujours autant de gens dans les églises, parce que même en sachant très bien qu’il faut respecter les gestes barrières, le port du masque est obligatoire, on suit la distanciation d’un mètre, cela n’a pas empêché les gens à venir célébrer, vivre leur foi au sein de chacune des églises en célébrant l’eucharistie. Au contraire, on n’est jamais au chômage. Mais c’est vrai qu’au mois de mars, nous étions tous confinés et ça marquait la fermeture de nos églises. Au contraire aujourd’hui, on a encore des gens qui fréquentent les églises, qui expriment leur foi au Christ ressuscité. »

Dans cette  période de crise sanitaire, les églises ont été invitées par le gouvernement et le haut-commissaire pour participer à l’effort de guerre pour combattre cette épidémie-là. Est-ce que ce message vous le martelez toujours au sein de vos paroisses ?
« Exactement, tout à fait, on ne fait que répéter ce que le haussaire, le président du Pays, ainsi que les représentant de chacune des églises, en rappelant aux fidèles qu’il faut toujours respecter les gestes barrières, le port du masque est obligatoire, le lavement des mains, etc. Mais ces consignes ont toujours été respectées. Je pense qu’au niveau de chacune des paroisses, les curés, les pasteurs veillent à ce que les fidèles respectent ces règles. »

Qu’en est-il de la messe de Noël ? Avez-vous déjà réfléchi à la possibilité de changer la célébration de la messe de Noël ?
« On va suivre les consignes qui nous seront établies par le haussaire, le président et notre archevêque Jean-Pierre. C’est dans ce sens que nous allons organiser la messe de Noël. La Noël, c’est la célébration de la naissance de Jésus, c’est un grand événement, mais je pense que les fidèles vont être respectueux, vont obéir aux règles parce que c’est très important que l’on puisse empêcher ce covid d’augmenter, d’aller de plus en plus vers son amplitude. Ainsi je pense que Noël va être une bonne fête où les chrétiens vont respecter ces gestes barrières. »

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