Tout un dispositif pour protéger au maximum les salariés. les caissièr(e)s sont directement exposés au danger. Ils travaillent chaque jour pour pouvoir nourrir la population.
Dans le magasin où nous nous rendons, les mesures de protection auraient coûté près 500 000 Fcfp selon le directeur. « On a pris des mesures de protection des caissières, on a fait des encadrements pour les protéger, il y a des gels, des désinfectants pour les caissières et à l’arrière aussi. Quand quelqu’un entre, il doit se laver les mains (…) On a quelqu’un qui va filtrer les personnes qui entrent dans le magasin, un autre qui nettoie les paniers qui ont été utilisés par les clients. On fait un roulement », explique Jim Jeune, directeur.
Des vitres de Plexiglass, des gants, des masques et du gel hydroalcoolique… de quoi rassurer les salariés : « Puisque les magasins d’alimentation ne peuvent pas fermer, ne peuvent pas se mettre en confinement, ils ont tout mis en oeuvre pour qu’on soit en sécurité d’où les vitres devant nos caisses, le port des gants, le masque, et aussi un produit virucide qu’on pulvérise sur nos caisses pour désinfecter et ça on le fait toutes les demi heures. Et les gants on les change toutes les deux heures. C’est vrai que ce n’est pas évident parce qu’on a un petit peu peur aussi pour nous, parce qu’on est exposés, on a tout le temps du passage, mais, si on respecte les gestes barrière et de sécurité d’où les marquages qu’on a mis au sol pour respecter les 1 mètre de distance, je pense qu’on ne risquera pas d’attraper la maladie si tout le monde respecte », nous dit Olivia Wajoka, responsable des caissières.
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Mais malgré ces mesures de protection renforcées, cela n’empêche pas la crainte d’être contaminé. Pas facile d’être confronté au danger du virus au quotidien mais aussi d’être éloigné de sa famille : « Ce n’est pas facile pour nous parce qu’on quitte nos foyers, on laisse nos maris, nos femmes, nos enfants pour venir au travail. On a quand même des précautions à prendre parce qu’on ne veut pas que nos enfants, nos familles, attrapent cette maladie. C’est quand même difficile », confie Amanda Kehauri, caissière.
La peur de contaminer sa famille chaque soir en rentrant du travail : une réalité pour ces caissières mais aussi pour tous ceux qui sont en première ligne pour lutter contre cette épidémie.