Covid-19 : « On peut dire qu’on a franchi le pic » en Polynésie, estime docteur Ségalin

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Les derniers chiffrent du bulletin épidémiologique de la plateforme covid sont tombés. La majorité des indicateurs sont en baisse même s'ils restent largement supérieurs aux seuils d'alerte.

Publié le 08/09/2021 à 14:13 - Mise à jour le 09/09/2021 à 9:37

Les derniers chiffrent du bulletin épidémiologique de la plateforme covid sont tombés. La majorité des indicateurs sont en baisse même s'ils restent largement supérieurs aux seuils d'alerte.

Si les indicateurs principaux restent largement supérieurs aux seuils d’alerte, la grande majorité, détaillée dans le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire, est en baisse. « On peut dire qu’on a franchi le pic », a estimé le Dr. Ségalin, médecin à la direction de la santé. La plateforme covid note un début de décroissance des nouvelles hospitalisations, avec 247 admissions en semaine 35 contre 387 en semaine 34.

(crédit : Plateforme covid)

Le nombre de décès survenus en centres hospitaliers est également en baisse avec 93 au total contre 115 la semaine précédente. Cependant, le bulletin rappelle qu’il faut également prendre en compte les chiffres liés aux décès survenus à domicile dus à la covid. Aucune donnée précise pour l’instant, si ce n’est le comparatif entre les morts survenues au mois d’août 2021, toutes causes confondues, et celles des années précédentes : le nombre de décès en août 2021 est 4 fois plus supérieur (environ 500 décès) que le nombre de décès à la même période en 2020, 2019, 2018 et 2017 (entre 100 et 200 décès). « Une surmortalité probablement liée au covid », indique la bulletin.

(crédit : Plateforme covid / ISPF)

Le taux de positivé des tests covid diminue également. Un constat qui s’explique par la baisse du nombre de dépistages et le manque de données des résultats des autotests en libre circulation.

(crédit : plateforme covid)

Rythme vaccinal en baisse

Selon les chiffres, 52,2% de la population a reçu au moins une dose de vaccin en Polynésie française. Une donnée qui concerne aujourd’hui 145 473 personnes. Quant au schéma vaccinal complet, il concerne 43,09% de la population.

Pour autant, les centres de vaccination sont moins fréquentés en semaine 35. Un phénomène qui s’explique selon le bulletin par l’immunité développée par les anciens cas positifs de la covid lors du début de la deuxième vague de contamination. « Si l’hésitation vaccinale est un fait, l’explication la plus plausible est le décalage de la vaccination recommandé en cas d’infection récente par le ARS-CoV-2 », peut-on lire.

En réanimation, la très grande majorité des patients reste des non vaccinés. Ils sont 94,3% au CHPF. Le chiffre tombe à 88,5% pour les patients hospitalisés hors réanimation.

Interrogé sur les formes graves et les décès dus à la covid chez les mineurs, Dr. Ségalin a admis ne pas disposer des chiffres : « s’il y a des données, elles sont à l’hôpital et je ne les connais pas ».

Obligation vaccinale : des contrôles à partir du 23 octobre

La loi sur l’obligation vaccinale est entrée en vigueur le 23 août dernier. Elle rend l’administration du vaccin anti-covid obligatoire pour une majorité de professions et de personnes vulnérables.

Lire aussi : Obligation vaccinale contre la Covid-19 : qui est concerné ?

La directrice adjointe de l’ARASS, Hani Teriipaia, a indiqué que des contrôles seront effectués auprès des personnes concernées par l’obligation vaccinale, à partir du 23 octobre. En cas de non présentation d’un schéma vaccinal complet, les personnes contrôlées seront sanctionnées d’une amende de 175 000 Fcfp, comme le prévoit la loi.

Mise en place d’une cellule de crise psychologique

Un numéro vert gratuit et qui garantit l’anonymat a été mis en place. Il offre une écoute assurée par des professionnels de la santé publique, notamment des psychologues.

Ouvert du lundi au vendredi, de 8h00 à 18h00, le 40 46 00 47 est destiné aux personnes particulièrement exposées à la crise covid, dont les policiers, gendarmes, pompiers, personnels d’obsèques, personnels soignants, associations, proches et aidants des personnes atteintes de la covid, etc.

Le but est de « commencer à rompre un silence », a indiqué Wilma Tehihira-Cibard, psychologue clinicienne. La ligne sera assurée sur une période de 6 mois.

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