Covid-19 : le Conseil de l’ordre des médecins rappelle le cadre de prescription de l’Ivermectine

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En Polynésie, les autorités s'inquiètent de l'augmentation des prescriptions d'ivermectine dans le contexte de l'épidémie de covid-19. Le Conseil de l'ordre des médecins rappelle que la prescription hors Autorisation de mise sur le marché (AMM) répond à certaines règles et ne doit pas mettre en danger la santé des patients.

Publié le 29/08/2021 à 12:36 - Mise à jour le 29/08/2021 à 14:31

En Polynésie, les autorités s'inquiètent de l'augmentation des prescriptions d'ivermectine dans le contexte de l'épidémie de covid-19. Le Conseil de l'ordre des médecins rappelle que la prescription hors Autorisation de mise sur le marché (AMM) répond à certaines règles et ne doit pas mettre en danger la santé des patients.

L’année dernière, pour éviter la rupture de certains médicaments à base de chloroquine, le Pays avait encadré leur délivrance. Mais après plusieurs études défavorables sur les effets de l’hydroxychloroquine sur la covid-19 le gouvernement a décidé qu’il n’était plus utile de règlementer la prescription de ces médicaments. Des médecins avaient alors décidé ou recommencé à prescrire l’hydroxychloroquine.

2021. Nouvelle vague épidémique au fenua. Cette fois, c’est l’ivermectine qui fait débat. Dans un communiqué, le Conseil de l’ordre des médecins explique que les autorités s’inquiètent de l’augmentation des prescriptions de ce médicament sur le territoire dans le contexte du covid-19 et rappelle que « l’ivermectine est indiquée dans le traitement curatif d’infections causées par certains parasites et que son utilisation dans le traitement préventif ou curatif de la maladie covid-19 n’est donc pas conforme à son AMM (autorisation de mise sur le marché, NDLR) »

Le Conseil rappelle également que « la prescription et dispensation de spécialités pharmaceutiques hors AMM sont des actes médicaux qui relèvent de la responsabilité personnelle et entière du médecin prescripteur ». Ce genre de prescription, hors AMM « doit demeurer exceptionnelle et se limiter strictement à l’intérêt des patients ». Les patients doivent également avoir été informés de conditions de prise en charge par l’assurance maladie mais aussi des effets, bénéfices et risques encourus. Enfin, ce genre de prescription doit être mentionnée, motivée et inscrite sur le dossier du patient.

Le Conseil prévient enfin que les prescriptions hors AMM en période de covid peuvent avoir pour effet de créer des tensions dans l’approvisionnement des pharmacies. les personnes ayant besoin de ce médicament dans les indications de son autorisation de mise sur le marché, risquent donc d’avoir des difficultés à s’en procurer.

L’année dernière, des internautes avaient publié la liste de médecins prescrivant la chloroquine. Une publication sur les réseaux sociaux qui avait provoqué l’indignation des médecins. Concernant l’ivermectine, le Conseil prend cette fois les devant et appelle la population à la raison et à « ne pas se faire le relais de listes de supposés médecins prescripteurs » sur les réseaux sociaux. « Ces mesures de publicité indirecte, prohibées par la déontologie médicale, sont de nature à porter préjudice à l’ensemble du corps médical et notamment aux médecins qui y sont cités. »

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