Alors qu’aucun décès causé par la covid n’a été observé depuis lundi, la Polynésie semble revenir à une situation épidémiologique stable. Le pays observe une très forte baisse des contaminations avec un taux d’incidence de 24 cas pour 100 000 habitants. « Pour autant, il reste légèrement au-dessus de 100 pour 100 000 aux Australes » a indiqué l’épidémiologiste Henri-Pierre Mallet, déclarant qu’« il faut rester prudent ».
Le point hebdomadaire révèle que lors de la seconde vague qui a sévi en août et septembre, les plus de 60 ans et moins de 15 ans ont été moins touchés que la moyenne des cas. Un phénomène que Dr Mallet justifie par une couverture vaccinale plus large chez les matahiapo. « Ce sont les plus jeunes, moins vaccinés » qui ont été les plus contaminés.
Selon l’épidémiologiste, la vaccination reste « la meilleure arme aujourd’hui que l’on possède ». « On a une stagnation des primo-vaccination. Malheureusement, il y a des gens qui pensent que leur avis personnel est plus important que le bien public ». Car même si 65,1% de la population éligible est aujourd’hui complètement vaccinée, la couverture vaccinale du pays reste insuffisante selon Dr Mallet. « Les premières souches du covid n’étaient pas contagieuses. […] Aujourd’hui avec le Delta, on a une grosse contagiosité. Avec le Delta, peut-être avec d’autres variants, il faut obtenir une couverture vaccinale plus haute. C’est 80-90% de la population ». Il a tenu à rappeler l’intérêt de vacciner dès 12 ans. Si les adolescents développent très rarement des formes graves de la covid, ils peuvent néanmoins rester porteurs du virus et le transmettre. Le fait d’être vacciné les rendraient moins contagieux en cas de contamination.
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« À ma connaissance, il n’y a pas de profil biologique particulier de personne qui contre dirait le vaccin ».
Dr Henri-Pierre Mallet, épidémiologiste
Quant aux contre-indications à la vaccination, celles-ci ne concerneraient que les personnes allergiques aux composants ou porteuses de certaines maladies rares selon Henri-Pierre Mallet. Les effets secondaires notoires, tels que les risques de thromboses ou de myocardites, restent des événements rares et qui se traitent facilement, a-t-il déclaré. « À ma connaissance, il n’y a pas de profil biologique particulier de personne qui contre dirait le vaccin ».
Le responsable de la vaccination Daniel Ponia a rappelé que les mesures barrières doivent être maintenues pour lutter efficacement contre la covid. Le port du masque, la distanciation physique et le lavage régulier des mains sont des pratiques trop souvent « oubliées ou non appliquées » selon Daniel Ponia.
D’ici la fin de semaine, le carré épidémiologique devrait également être de nouveau simplifié en raison de la stabilisation de la crise, notifiant le nombre de nouveaux cas, de cas actifs, les hospitalisations, les décès et le nombre et pourcentage de vaccinés.