Covid-19 : il est toujours possible de fabriquer et distribuer des visières de protection

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Pensant être dans l'illégalité, partout en France, des bénévoles ont décidé d'arrêter la production de visières de protection. En Polynésie, le procureur général a remis les choses au clair ce lundi en conférence de presse.

Publié le 18/05/2020 à 17:16 - Mise à jour le 18/05/2020 à 17:33

Pensant être dans l'illégalité, partout en France, des bénévoles ont décidé d'arrêter la production de visières de protection. En Polynésie, le procureur général a remis les choses au clair ce lundi en conférence de presse.

Raitini Rey, gérant de Matarai, a décidé en début de crise, de mettre à profit son imprimante 3D pour fabriquer des visières de protection. Des visières distribuées aux professionnels de santé, pompiers ou encore aux agents de la DSP. Armé d’une équipe de bénévoles, il a créé le collectif « Ensemble on va plus loin ».

Lire aussi – Covid-19 : des visières de protection imprimées en 3D

Mais ce lundi, comme d’autres mouvements du même genre en métropole ou ailleurs, le groupe polynésien a annoncé « l’arrêt complet de la fabrication et de la distribution de visières » par peur de s’exposer « juridiquement »

⚠️🛑 ARRET COMPLET DE LA FABRICATION ET DE LA DISTRIBUTION DE VISIÈRES 🛑⚠️ C’est avec une grande tristesse et beaucoup…

Publiée par Ensemble, on va plus loin. sur Lundi 18 mai 2020

Selon les publications de la direction générale des Entreprises, une « note d’information interministérielle signée le 30 avril dernier adapte les exigences techniques fixées par la norme applicable aux visières de protection ». Cette norme a été mise en œuvre « afin de garantir leur disponibilité sur le marché en tant qu’équipement de protection individuelle tout en veillant à assurer un niveau adéquat de protection de la santé et de la sécurité des utilisateurs ». Cette note « précise également les conditions de marquage et les informations devant être fournies par le fabricant ».

En Polynésie, interrogé en conférence de presse ce lundi, le procureur général Thomas Pison explique en clair que « tous les bénévoles qui ont fabriqué des masques peuvent le faire mais simplement, il faut annoncer la qualité du masque. Ce ne sont pas des masques qui ont des normes Afnor ou DGA. Ce sont des masques faits par des petites mains dans le bon sens du terme. C’est une protection, s’en est une mais ce n’est pas une protection qui obéit aux règles et aux normes internationales et nationales. Là où ils prendraient un risque c’est en disant que les masques respectent ces normes alors qu’ils ne les respectent pas. Pour avoir ces normes il faut tester les masques dans des laboratoires publics et ce n’est pas le cas. Mais c’est vendu pour aider, ça protège en partie (…) c’est utile, ça évite les projections. »

Le mouvement polynésien devrait donc pouvoir reprendre sa production s’il précise que ses visières ne sont pas des protections aux normes officielles.

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