Covid-19 : à Raiatea, les propriétaires de salles de sport s’adaptent

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Parmi les mesures prises pour ralentir la propagation de la covid-19 : la fermeture des salles de sport. À Raiatea, un gérant a décidé de transférer ses équipements sportifs en plein air, pour éviter de mettre la clef sous la porte.

Publié le 19/11/2020 à 10:41 - Mise à jour le 19/11/2020 à 16:40

Parmi les mesures prises pour ralentir la propagation de la covid-19 : la fermeture des salles de sport. À Raiatea, un gérant a décidé de transférer ses équipements sportifs en plein air, pour éviter de mettre la clef sous la porte.

C’est un coup dur pour les propriétaires de salles de sport, qui aujourd’hui n’ont plus le droit d’accueillir du public au sein de leurs établissements, considérés comme espace clos… Seule alternative : l’exercice en plein air. Un sacré challenge, nous confie Allan Fortey gérant d’une salle de sport à Uturoa : « Ah oui ! Cela chamboule énormément… Mes journées commencent à 3 heures et demi du matin et je serais rentré ce soir vers 20 heures 30, donc oui c’est énorme. C’est un autre fonctionnement et on essaye de trouver des solution. Il faut une bonne heure pour sortir le ‘matos’, tout désinfecter, tout préparer pour les adhérents… On s’adapte et on fait au mieux. »

Crédit Rony Mou-Fat /Tahiti Nui Télévision

Pour mieux gérer les allées et venues de ses membres, Allan a dû remodeler son planning : l’utilisation des appareils est limitée à 6 personnes par plage horaire. Ceux qui le désirent peuvent s’entraîner à domicile en suivant le coaching par Internet : « J’ai trouvé une solution : créer 11 créneaux d’une heure dans la journée, où je limite à six adhérents. Les gens s’inscrivent via une application. Ils viennent à l’heure, ils attendent dans leur voiture jusqu’à l’heure de leur créneau horaire. En plus de ça, j’ai rajouté des cours via Facebook en live deux fois par jour pour ceux qui restent à la maison. »

Crédit Rony Mou-Fat /Tahiti Nui Télévision

Des changements d’habitudes pour le coach, mais aussi pour les adhérents, qui désormais doivent jongler avec les aléas climatiques, comme l’explique Heimata Kervella, une adhérente : « Comme par hasard, on est arrivés au moment où la pluie s’arrêtait, donc on a eu le soleil et franchement, il a fait très chaud… (…) Quand il pleut on se met à l’abri, on protège le matériel pour que ça ne s’abîme pas et on suit les aléas du temps. »

« Quand il fait beau, on prend le chapeau, on met un peu de crème solaire et avec le goudron qui chauffe, c’est vrai, ça monte un peu en température… Par contre, dès qu’il pleut en fait, il faut s’adapter puis on fait avec les moyens du bord, ce n’est pas grave, on n’est pas en sucre », nous dit Allan.

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Allan regrette cette situation, d’autant que certaines salles considérées comme espace clos sont toujours ouvertes : « Nous on est pénalisés alors que le marché de Papeete est bondé le dimanche matin… On est pénalisés alors que les cours de yoga et les cours de danse sont encore actifs… Il y a quelque chose qui n’est pas cohérent. »

Si la situation venait à perdurer, les coachs espèrent qu’à défaut de partir en vacances, leurs adhérents reviendront à la salle.

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