Rappel des définitions : « cas suspect », « cas possible », « cas confirmé »
Cas suspect :
- Fièvre et signes
de difficultés respiratoires ET
- Ayant séjourné en Chine au cours des 14 derniers jours OU
- Ayant été en contact étroit[1] avec un cas confirmé les 14 derniers jours
- Dès identification d’un cas suspect, appel au Samu Centre15 pour une évaluation clinico-épidémiologique (Concertation du Samu centre 15 et du Bureau de veille sanitaire de la Direction de la santé)
Cas possible (définition de Santé publique France, dernière mise à jour 04/02/2020) [2]
Deux situations pour un cas possible :
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- Toute personne présentant des signes cliniques d’infection respiratoire aiguë basse, quelle que soit sa gravité, avec une fièvre ou une sensation de fièvre, ET
Ayant voyagé ou séjourné en Chine dans les 14 jours précédant la date de début des signes cliniques.
- Toute personne
présentant des signes cliniques d’infection respiratoire aiguë haute ou
basse, quelle que soit sa gravité, dans les 14 jours suivant l’une des
expositions suivantes :
- Un contact étroit d’un cas confirmé d’infection au 2019-nCoV, pendant que ce dernier était symptomatique ;
- Personne co-exposée, définie comme ayant été soumise aux mêmes risques d’exposition (soit un séjour / voyage en Chine) qu’un cas confirmé
- Personne ayant travaillé ou ayant séjourné dans un hôpital en Chine dans lequel un cas d’infection au 2019-nCoV a été́ confirmé ;
Cas confirmé
Un cas possible est considéré confirmé si et seulement si le diagnostic virologique est positif.
Situation épidémiologique : internationale et en Polynésie française
Situation internationale (sur la base de Santé publique France, au 10 février 2020) :
- 40 553 cas confirmés
- 910 décès
- 11 cas confirmés en France et aucun décès
- 25 pays hors Chine ont signalé des cas
Situation en Polynésie française :
A ce jour, il n’y a aucune introduction de coronavirus 2019-nCoV en Polynésie française.
- Zéro cas possible
- Zéro cas confirmé
Contrôle sanitaire aux frontières
Dans le prolongement des mesures mises en place le 28 janvier dernier afin d’éviter l’entrée du coronavirus en Polynésie française, le gouvernement du Pays a décidé de renforcer certaines mesures et d’en préciser les modalités d’application.
Aérien :
Depuis le 28 janvier 2020, tous les voyageurs en provenance d’Asie, depuis le Japon et la Nouvelle-Zélande, à destination de la Polynésie française, doivent obligatoirement présenter une attestation médicale datant de moins de 15 jours.
A compter de ce jour, le gouvernement a décidé que les voyageurs de toute nationalité, ayant séjourné depuis le 1er janvier 2020 en Chine, Cambodge, Hong-Kong, Inde, Japon, Macao, Malaisie, Népal, Singapour, Corée du Sud, Sri Lanka, Taiwan, Thaïlande, Vietnam et les Philippines devront obligatoirement présenter une attestation médicale datant de moins de 5 jours, certifiant l’état de santé du voyageur, avant leur embarquement pour la Polynésie française, quel que soit leur port d’embarquement.
En l’absence d’attestation, il est demandé aux compagnies aériennes de refuser l’embarquement des passagers concernés. Toutefois, afin de faciliter le rapatriement des polynésiens, ces derniers seront dans tous les cas autorisés au retour en Polynésie française.
En vol, tous les passagers se feront délivrer un questionnaire de contrôle sanitaire par la compagnie aérienne. Le voyageur remettra le questionnaire complété à l’équipe médicale présente à l’arrivée en Polynésie française.
Dans le cas où un passager à destination de la Polynésie française, présenterait des symptômes grippaux, les consignes de protection données par les autorités sanitaires de la Polynésie française doivent être mises en œuvre par les personnels navigants, notamment le port d’un masque chirurgical et l’utilisation de gel hydro-alcoolique pour le sujet concerné, les sujets à proximité et les personnels navigants.
A l’arrivée en Polynésie française, le contrôle de la température corporelle des voyageurs, à l’aide de la caméra thermique ou de thermomètres, était jusqu’à présent réalisé à l’arrivée des vols en provenance du Japon et de la Nouvelle-Zélande. Il a été décidé de l’étendre à tous les vols internationaux arrivant en Polynésie française.
Concernant les vols non réguliers arrivant en Polynésie française, le Haut-commissariat a décidé de contraindre leur atterrissage exclusivement à l’aéroport international de Tahiti – Faa’a, afin de renforcer l’efficacité des mesures de prévention. Cette décision est effective depuis le mercredi 5 février 2020 suite à la publication d’une instruction aux pilotes (NOTAM) applicable à la région d’information de vol de Tahiti. Ainsi, les mesures de précaution pour les passagers des vols réguliers sont également appliquées aux voyageurs des vols non réguliers.
Maritime :
Pour les bateaux de croisière, le service médical de bord a la responsabilité d’assurer le suivi des voyageurs sur le navire. Concernant l’état de santé des voyageurs, le bureau de veille sanitaire de la direction de la santé est destinataire des déclarations maritimes de santé de manière habituelle et systématique, 2 jours avant l’arrivée en Polynésie française, puis tous les jours en cas de modification éventuelle pendant la circulation dans les eaux de la Polynésie française. Le gouvernement recommande de consigner à bord toute personne malade et dans les conditions d’isolement si besoin, sous le contrôle du service médical de bord.
Pour ce qui concerne les voiliers navigant dans le Pacifique et touchant une île de Polynésie française à leur arrivée, les services de contrôle habituellement concernés sont sensibilisés aux consignes à appliquer.
Offre de soins
Une cellule pluridisciplinaire se réunit quotidiennement au ministère de la Santé pour envisager toutes mesures utiles au contrôle de cette affection virale. Une garde de vigilance 24h/24h est mise en place.
- La cellule de coordination présidée par le ministère de la Santé évolue quotidiennement la disponibilité des stocks pour les protections individuelles.
- Cette cellule travaille étroitement avec l’État pour évaluer les besoins en ressources humaines, ressources matérielles et moyens de transports.
Communication
- Un message sera diffusé régulièrement avant le journal télévisé afin d’informer la population sur le nombre de cas confirmé en Polynésie française, y compris en l’absence de cas confirmé, et sur la mesure clé (soit appeler le 15 dès identification de symptôme après un séjour en Chine)
- Des fiches d’informations sont distribuées par l’aéroport de Tahiti. Un message sera également mis dans l’espace des bagages pour que toutes les personnes arrivant soient dûment informées.
- Des informations seront diffusées régulièrement sur le site de la Direction de la santé et sur sa page Facebook pour rappeler les mesures d’hygiène
- Des documents ont également été envoyées aux compagnies aériennes et structures hôtelières sur la conduite à tenir si une personne se présentait à eux
[1] Un contact étroit est une personne ayant partagé le même lieu de vie que le cas lorsque celui-ci présentait des symptômes, par exemple : famille, même chambre ou ayant eu un contact direct, en face à face, à moins d’1 mètre du cas au moment d’une toux, d’un éternuement ou lors d’une discussion ; flirt ; amis intimes ; voisins de classe ou de bureau ; voisins du cas dans un transport collectif de manière prolongée.
[2] Disponible ici : https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-et-infections-respiratoires/infection-a-coronavirus/articles/coronavirus-2019-ncov-france-et-monde