Coronavirus : à quoi servent les tests sérologiques ?

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A quoi servent les tests sérologiques du coronavirus ? En Polynésie, ils sont pratiqués dans les laboratoires privés. Il s’agit d’une simple prise de sang. Mais que permettent-ils de détecter ? Qu’ont-ils de différent avec les tests nasopharyngés pratiqués à l’Institut Louis Malardé ?

Publié le 07/08/2020 à 16:28 - Mise à jour le 11/08/2020 à 12:41

A quoi servent les tests sérologiques du coronavirus ? En Polynésie, ils sont pratiqués dans les laboratoires privés. Il s’agit d’une simple prise de sang. Mais que permettent-ils de détecter ? Qu’ont-ils de différent avec les tests nasopharyngés pratiqués à l’Institut Louis Malardé ?

Savoir si on a été contaminé par la covid-19 ou non. Aujourd’hui, il suffirait d’une prise de sang pour être fixé. Dans les laboratoires privés du fenua, il est possible de se faire dépister. Un test sérologique qui ne vous dit pas forcément, comme les tests nasopharyngés, si vous êtes actuellement infecté, mais si vous l’avez été.

« Etant donné que le covid ne donne pas toujours des signes cliniques très francs, on peut faire un covid sans s’en apercevoir, explique Jean-Marie Stehlin, directeur d’un laboratoire et biologiste. Et le fait de demander une sérologie va nous permettre de savoir si on est positif, si on l’a eu. Ça veut dire que vous avez été en contact ou que vous avez été malade et que votre système immunitaire a développé une réponse immunitaire qui correspond, qui est spécifique au coronavirus. »

Pas besoin d’ordonnance, le test coûte entre 4.000 et 6.000 Fcfp selon les laboratoires et il n’est pas remboursé par la CPS.

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Dans un laboratoire, les tests sont envoyés en métropole. Il faut attendre entre 5 et 7 jours pour obtenir le résultat.

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Dans un autre laboratoire, le résultat est plus rapide. Les prélèvements sont traités grâce à un automate.

« C’est une prise de sang standard au pli du coude. Ensuite on passe le prélèvement dans un automate, donc c’est une technique qui est automatisable, ce n’est pas une technique manuelle, explique Zidane Adjout, pharmacien-biologiste. Et on obtient le résultat au bout d’une heure. Cette machine permet de détecter dans le sérum du patient les anticorps qui sont normalement produits lorsqu’on est infecté par le SRAS. »

Mais attention, un test positif n’est en rien un passeport santé. Il ne veut pas dire que vous êtes immunisé.

« A l’heure actuelle, on ne peut pas dire qu’on est protégé parce que c’est encore un peu trop tôt pour le dire, ajoute Jean-Marie Stehlin. La protection viendrait par des anticorps neutralisants et ces anticorps neutralisants, on ne peut pas encore les déterminer à l’heure actuelle. »

Il ne faut donc pas baisser la garde et maintenir les gestes barrières. Le coronavirus est encore un grand inconnu.

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