Conserver la ressource marine pour les générations futures

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Publié le 01/09/2016 à 15:56 - Mise à jour le 01/09/2016 à 15:56

A Honolulu, le message est clair. Nous sommes tous  embarqués sur la même pirogue pour  préserver les océans et les ressources.  Pendant 10 jours, 9 000 représentants de gouvernements de 184 pays  sont réunis ici pour décider des actions à mener afin de protéger mère nature.
       
Et c’est au lever du soleil, hier sur la plage de Waikiki que s’est déroulé le rituel de l’aube, une cérémonie traditionnelle hawaïenne. Chaque dirigeant des îles du pacifique a déposé une pierre dans un même cercle sur le sable. Un océan, une seule famille. 
 
Plusieurs rameurs et navigateurs hawaiiens ont exprimé leur crainte mais aussi leurs espoirs. Le monde est à la croisée des chemins. Et malgré un soleil radieux, la nature a fait un signe dont il faut tenir compte, avec le passage non loin de l’archipel, de la tempête tropicale Madeline.
 
Pour Nainoa Thompson, Maître navigateur. « Hawaii est protégé des cyclones habituellement parce qu’il y a des eaux froides à l’Est, et les tempêtes ne peuvent pas s’approcher. Mais ce n’est plus vrai. Si le cyclone s’est approché c’est parce que l’on a changé la température des eaux. La nature nous envoie un signal, il est temps de faire attention ».
        
Le  Congrès mondial sur la protection de la nature, se tient tous les quatre ans. Il est organisé pour la première fois aux Etats Unis. Et la préservation des Océans est un des enjeux de cette conférence internationale, avec le sommet de l’océan pacifique.
 
Barack Obama annonçait il y a quelques jours la création de la plus grande aire marine protégée  au monde autour de Hawaii. Le président de la Polynésie Française qui participe à ce rendez vous, aborde la préservation des ressources de manière différente. Edouard Fritch veut faire de la ZEE de Polynésie, une aire marine gérée d’ici 2020.
 
« Nous allons apporter une réglementation propre à ces aires marines. L’essentiel dans cette affaire, c’est de montrer sa volonté de ne pas piller la zone maritime, de ne pas la laisser piller par d’autres flottes, mais d’en faire un garde-manger, une réserve pour la population autochtone. »

Edouard Fritch a rappelé qu’aucun accord de pêche avec des flottes étrangères n’avait été signé depuis  1996 .  La pêche à la senne est aussi interdite partout sur les 5 millions de km2 de la ZEE. Aire marine protégée ou aire mariné gérée, l’approche est différente mais l’objectif est le même : conserver la ressource pour les générations futures en établissements des règles strictes.
 
A l’issue du congres de l’IUCN , une nouvelle carte sera dessinée pour suivre le cap des décisions parfois difficile à prendre. Tous s’accordent  ici qu’ il faut redoubler d’efforts car la planète bleue est déjà en danger. Aux responsables désormais de naviguer dans le bon sens.
 

De notre envoyé spécial à Hawaïï, Thomas Chabrol

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