La CTC rappelle qu’à la suite de leur élection, les membres doivent déclarer « l’ensemble des intérêts qu’ils détiennent à titre personnel dans toute forme d’activité économique et sociale ». Les conjoints sont aussi concernés.
Toutes ces déclarations doivent être consignées dans un registre spécial et peuvent être consultées par les personnes qui ont un intérêt légitime et qui en font la demande écrite au président de la CCISM. « En l’occurrence, la CCISM n’a pas été en mesure de produire formellement ce registre. »
> Peu de déclarations fournies
Dans sa réponse à la CTC, Stéphane Chin Loy, actuel président de la CCISM, a précisé qu’un registre spécial des déclarations d’intérêt a été mis en place. L’élu a ajouté qu’au terme de plusieurs relances, neuf membres n’avaient toujours pas fourni leur déclaration d’intérêt.
> Des outils existants mais peu utilisés
La première est que le président de la CCISM a participé aux débats alors qu’il ne doit pas être présent. Le rapport de la CTC indique que le cas d’un élu « appelle des commentaires spécifiques ».
Ce dernier, membre de la commission, a pris part aux discussions qui concernaient son propre cas. « Président d’une commission de la CCISM, il indique au compte-rendu avoir participé à la décision de recourir à un prestataire de service pour l’animation d’opérations de communication. Il précise également ne détenir aucune part au sein de cette société, néanmoins détenue par sa belle-mère. Cet exemple illustre le risque de prise illégale d’intérêt. »
>>> Lire aussi – La CTC révèle une « politique de rémunération parallèle » à la CCISM
Dans sa réponse, le président de la CCISM indique qu’une procédure et une organisation ont été mises en place à l’issue du bureau des élus en janvier 2018. La commission a été convoquée une nouvelle fois en février dernier, sans le président et les membres du bureau.
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Pour la CTC, il devient essentiel d’appliquer les moyens mis en place pour prévenir les conflits et les prises illégales d’intérêt.
D’autres irrégularités dans la gestion
A titre d’exemple, la CTC cite la voiture du président de la CCISM. Ce dernier a choisi un prestataire pour un montant de plus de trois millions de Fcfp. Le rapport ajoute : « En dépit d’un courriel du directeur général avertissant le président de la nécessité de réunir la commission des marchés, la CCISM ne s’est pas acquitté de cette formalité préalable, invoquant dans une réponse l’urgence de changer de véhicule. »
En 2015, la CCISM a réalisé une prestation de conseils auprès d’un consultant pour une étude d’export. La facture s’est élevée à près de quatre millions de Fcfp. Cette convention a permis de rémunérer un ancien directeur de la CCISM après la fin de sa mission. Cet ancien directeur a ensuite été réintégré dans les effectifs de l’établissement sous le même contrat que lorsqu’il y était entré en 2012, alors que ces fonctions avaient changé.