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Confinement : la pêche lagonaire autorisée, mais dans quels cas ?

Crédit Tahiti Nui Télévision

« On est restés une semaine et demi à la maison et là aujourd’hui, avec cette nouvelle décision, on est très contents, on va reprendre la mer pour la pêche au large », se réjouit Tiperio Teahui, pêcheur de Tahaa.
Si la pêche professionnelle reprend son cours, il n’en est pas de même pour la pêche lagonaire, et les particuliers grincent des dents… Personne ne sait vraiment qui a le droit ou pas d’aller pêcher.

Ivanui et Clément sont salariés, mais avec le confinement, leur fils perd son emploi et le couple se retrouve avec 8 bouches à nourrir… « Après deux semaines de confinement, on s’apprête à aller pêcher. Vu qu’il n’y a presque plus de poulet à la maison, ce sera du poisson. Et puis je n’ai pas trop envie d’être malade aussi donc je préfère aller à la pêche plutôt que de me déplacer en ville », confie Ivanui Oldham, habitante de Tehurui

Et dans les districts beaucoup sont dans cette situation… A Tumaraa, les agents de la police municipale laissent prévaloir le bon sens… Mais l’activité doit rester dans l’absolue nécessité : « la police municipale, sur le terrain, mais en oeuvre tous les jours cet esprit de bon sens, de discernement, pour vérifier qui pêche pour subvenir à ses besoins, et qui pêche au titre du loisir, ce qui est formellement interdit », explique Olivier Marzat, chef de la police municipale de Tumaraa.

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Sans touristes et une ville quasi déserte, Giovani Teahui, chauffeur taxi à Uturoa, n’a d’autre solution que de se tourner lui aussi vers la pêche : « Avec le confinement et surtout l’arrêt des avions internationaux, pas de rentrée d’argent… »

Régulièrement, les policiers municipaux sont face à cette réalité… La plupart du temps, les questions portent sur la fiche de déplacement dérogatoire, qui ne fait pas mention de cette possibilité : « évidemment, cette dérogation n’est pas du tout adaptée aux îles. Le pêcheur qui doit pêcher pour subvenir à ses besoins, va pêcher la cas numéro 2. C’est-à-dire qu’il va aller dans le lagon chercher de quoi se nourrir, de la même manière qu’un salarié va aller au magasin chercher son poisson », explique Olivier Marzat.

Dans le doute, il est demandé aux administrés d’appeler les agents de la police municipale pour se renseigner, pour éviter que la situation ne s’aggrave…

La gendarmerie de Uturoa, informe toutefois que toute fausse déclaration est passible d’une amende pouvant être de classe 4.

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