Conférence économique : comment mieux répartir les fruits de la croissance?

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Publié le 02/06/2019 à 17:40 - Mise à jour le 02/06/2019 à 17:40

La croissance économique se poursuit en Polynésie… le chiffre d’affaires des entreprises a atteint des sommets en 2018 : 800 milliards de francs.

Le PIB, lui, grimperait de  2,5% selon les estimations de l’IEOM … A titre de comparaison, la France est à 1% de moins…

« On a un taux de croissance qui a augmenté », indique le Président du Pays. « Il faut préciser que nous sommes dans les estimations. L’institut d’émission d’Outre-mer estime que le taux de croissance pour 2018 est en augmentation, puisque l’on passerait de 2,3 à 2,5%. Cela veut dire que le Pays s’enrichit un peu ». Edouard Fritch poursuit : « En parallèle, les placements de nos familles dans les banques sont aussi en augmentation. Nous sommes à plus de 600 milliards, me semble-t-il, pour les acteurs économiques. C’est un chiffre qui me fait rêver. Si on organisait bien l’investissement, dans ce pays, on pourrait mobiliser cet argent pour construire nos grands projets. On pense par exemple au Village Tahitien : ce projet, c’est 200 milliards. Nous avons, dans nos banques, ce qu’il faut pour financer nous mêmes ces grosses opérations. Et c’est l’un de nos objectifs : il faut, avec les moyens dont on dispose, pouvoir faire évoluer ce pays, dégager une santé financière qui soit bonne et surtout créer de la croissance ». 
Mais les effets de cette croissance sur l’emploi sont encore trop timides, de l’aveu même des autorités. A l’actif du Pays : 3,8% de créations d’emplois supplémentaires l’an passé. Le gouvernement souhaite faire mieux en 2019 :  « Les mesures fiscales, aujourd’hui, rapportent sans qu’on les ait augmenté. C’est à dire que la consommation a repris, et la confiance est là. Ceci produit certaines masses qu’il nous faut répartir. Vous avez vu, dans les discours, que l’on parle aussi du volet social, parce-que ce volet social doit être pris en compte. Mais aussi, à côté, il y a les mesures d’accompagnement des chefs d’entreprises, et de ceux qui veulent créer leur entreprise. Il y a aussi toutes les mesures qui engendrent de l’emploi. C’est le cas, par exemple, du bâtiment. 
Il nous faut, avec les différents acteurs, réfléchir à une bonne répartition des fruits de la croissance, de façon à ce que les différents secteurs puissent s’y retrouver. S’y retrouver, cela ne veut pas dire que ce sera une distribution de subventions, mais ce seront des mesures d’accompagnement qui permettront, à ceux qui ont besoin d’un petit peu de soutien, de créer leur entreprise, de développer une activité »,
précise Edouard Fritch. 

Demain et mercredi les acteurs économiques vont donc plancher sur des propositions en matière d’emplois, mais aussi de fiscalité et d’inclusion bancaire.

Au cours des cinq dernières conférences économiques, ce sont pas moins de 200 propositions qui ont émergé. La moitié ont été suivies d’effets.
 

Laure Philiber 

 

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