Après 12 années de bons et loyaux services, l’un des deux accélérateurs de particules du service de radiothérapie va être remplacé par un nouvel équipement de dernière génération. Un outil devenu indispensable dans le traitement des cancers. « Actuellement, nous avons, en moyenne, 60 patients par jour qui sont traités par radiothérapie (…) Depuis 2011, leur nombre augmente », constate le docteur Gurvan Dissaux, médecin radiothérapeute au Taaone.
Ce renouvèlement débutera le 19 janvier de l’année prochaine pour s’achever le 13 mai. Durant cette période, le CHPF ne disposera donc que d’un seul appareil, ce qui impactera la prise en charge des patients. Pour permettre la continuité des soins, les plages horaires du service de radiothérapie seront élargies de 6 heures à 20 heures, du lundi au vendredi. Mais ce ne sera pas suffisant pour palier l’absence du second accélérateur de particules. Des évacuations sanitaires vers la métropole seront donc programmées.
« Nous avons estimé à environ une vingtaine le nombre de patients à envoyer chaque mois dans l’Hexagone pendant 5 mois. Donc, ce seront près de 100 personnes pour le premier semestre 2024 », souligne le docteur Tuterai Tumahai, médecin chef du contrôle médical de la CPS.
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Transport, hébergement et soins pris en charge
La Caisse accompagnera les patients concernés et prendra « en charge le transport, l’hébergement et les soins », soit un budget global estimé à près de 300 millions de francs. « Chaque mois, on traite une cinquantaine de dossiers d’évasan vers l’Hexagone. Donc, 20 dossiers supplémentaires, cela représente environ 30% d’activité en plus chaque mois », ajoute Tuterai Tumahai.
La CPS a également dû faire avec certaines contraintes, notamment l’organisation des Jeux Olympiques à Paris. « On sait qu’il y aura des soucis d’hébergement. Donc, on a étalé les évasans entre janvier et mai 2024 », souligne le médecin chef du contrôle médical de la Caisse.
Une fois le nouvel accélérateur de particules opérationnel, les choses devraient rentrer dans l’ordre. Du moins jusqu’au premier semestre 2025, période durant laquelle le second accélérateur sera à son tour remplacé. Un dispositif similaire d’évasans devrait donc être proposé durant quelques mois.
Après quoi, l’hôpital disposera de deux équipements dernier cri qui seront un atout pour les équipes de soignants et, surtout, leurs patients. « On est extrêmement heureux de l’acquisition de ces nouvelles machines qui permettent de traiter de façon plus efficace, mais aussi d’être plus rapide, d’avoir un temps de traitement plus court, et avec une qualité d’imagerie croissante. C’est vraiment un plus que le territoire puisse s’en doter », se félicite le docteur Gurvan Dissaux.