CHPF : « C’est la première fois qu’on signe un protocole pour avoir moins bien qu’avant »

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Publié le 09/11/2017 à 14:44 - Mise à jour le 09/11/2017 à 14:44

La grève est terminée, du moins pour l’instant, dans les hôpitaux du fenua. Ce vendredi midi, le gouvernement et le syndicat des praticiens hospitaliers (SPHPF) ont signé un protocole d’accord. Une signature faite au pied du mur, à en croire les praticiens « Dans un hôpital c’est extrêmement difficile de faire grève parce qu’il faut assurer la continuité des soins. Il y a des malades avec des pathologies très graves à l’hôpital, en urgence et avec des pathologies qui ne peuvent pas attendre comme des patients cancéreux. Il faut savoir que nous sommes dans une situation critique à cause de la fermeture de deux salles du bloc opératoire depuis 2 mois et que des patients attendaient d’être opérés. Il y avait très peu de place pour pouvoir le faire et c’était très difficile d’arrêter complètement l’activité », explique Marc Lévy, président du syndicat des praticiens. 

Le SPHPF ressort déçu de sa rencontre avec le gouvernement « Mes confrères médecins considèrent qu’on a reculé et que c’est la première fois qu’on signe un protocole d’accord pour avoir moins bien qu’avant », lance le président du syndicat. 

Les grévistes réclamaient le respect des protocoles d’accord précédents et en particulier la prise en compte de l’expérience professionnelle des médecins d’hôpitaux selon les conditions habituelles en métropole. « Les revendications qui étaient faites sont revues à la baisse. C’est la première fois qu’on revient sur un protocole. Le protocole de 2016 est accepté, mais ce n’est pas ce qu’on demandait. On demandait qu’il soit appliqué. Hors la mesure principale, c’est à dire la modification d’un texte sur la reprise d’ancienneté pour que les médecins qui viennent en Polynésie puissent avoir prise en compte leur même expérience professionnelle qu’ailleurs, ce projet est amputé sur au moins deux dispositions ». 

Y aura-t-il un nouveau mouvement de grève ? « Mes confrères médecins sont extrêmement déçus », se contente de répondre le président du syndicat. 

Le but de leur demande était de permettre de recruter des médecins hospitaliers pour assurer une offre de soin optimale. Certains services manquent aujourd’hui de praticiens. Ce qui peut avoir des conséquences importantes pour les patients. 

Rédaction web (Interview : Laure Philiber)

Marc Lévy, président du syndicat des praticiens hospitaliers

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