CHPF : 2 salles d’opérations fermées, les syndicats dénoncent le manque d’infirmiers spécialisés

Publié le

Publié le 24/09/2017 à 15:24 - Mise à jour le 24/09/2017 à 15:24

« Deux salles d’opération sur huit sont fermées depuis le 28 août à l’hôpital du Taaone. Cette situation s’est déjà produite pendant six semaines lors du premier semestre. C’est le manque de 9 infirmiers spécialisés pour le bloc opératoire, soit 20% de l’effectif normal, qui est à l’origine de ces fermetures », écrivent les organisations syndicales du CHPF dans un communiqué.
 
Les syndicats soulignent que « de nombreuses interventions chirurgicales programmées doivent être annulées pour faire place aux urgences. Les malades devant être opérés en urgence doivent souvent attendre pendant des heures qu’une salle d’opération soit disponible.
Les malades les plus graves sont opérés en priorité et on tente de calmer au mieux la douleur des autres en attendant leur opération.
Des patients cancéreux sont opérés avec plusieurs semaines de retard, ce qui leur fait prendre le risque d’une aggravation de leur cancer. »
 
Selon les syndicats, les équipes du bloc opératoire « sont obligées de travailler la nuit alors que les opérations auraient pu être effectuées pendant la journée. » Un rythme qui devient « insoutenable et est nuisible à la qualité des opérations. »
 
Le communiqué souligne que le directeur de l’hôpital de Taaone et le ministre de la Santé ont été alertés « avant même la fermeture des salles d’opération. » Mais la situation n’est aujourd’hui pas complètement réglée. Selon les syndicats, la direction de l’hôpital envisage de former des infirmiers pour travailler en bloc opératoire. Mais cette solution « ne sera pas rapidement opérationnelle », souligne le communiqué. 
 
« Le statut de la fonction publique ne permet pas de reprendre l’ancienneté des infirmiers de bloc opératoires pour les contrats à durée déterminée.  Ce métier ne semble pas suffisamment attractif, seul deux candidats se sont présentés au dernier concours alors que sept postes étaient proposés. Le départ des 9 infirmiers s’explique par le manque de reconnaissance et de valorisation. »  
 
Pour le bien des malades, les syndicats demandent que « des mesures exceptionnelles soient prises pour pourvoir les postes vacants d’infirmiers de bloc opératoire avec des personnels déjà formés et expérimentés. »

Les syndicats estiment par ailleurs qu’une « réforme du statut des infirmiers doit être réalisée dans les meilleurs délais pour pouvoir assurer les recrutements nécessaires au fonctionnement normal des blocs opératoires des hôpitaux de Polynésie française. »

Rédaction web 

Dernières news