Chirurgie orthopédique : le Professeur Wicart en Polynésie cette semaine

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Publié le 25/10/2016 à 15:42 - Mise à jour le 25/10/2016 à 15:42

Ce mercredi, les chirurgiens ont opéré un patient de 12 ans pour la seconde fois afin de corriger un pied bot, une malformation congénitale.  « Le pied bot c’est une déformation qui apparaît très tôt dans la vie intra-utérine, au début du 2e trimestre. En fait ce qui se passe c’est que les différents os du pied et de la cheville ne sont pas en place les uns par rapport aux autres. Des fois la kiné suffit à corriger ces défauts et à remettre les os en place et l’atèle la nuit permet de maintenir ça, mais dans certains cas ça ne suffit pas. Donc là il faut les opérer », explique le Professeur Philippe Wicart. 
En métropole, cette déformation touche un nouveau-né sur 1 000 avec une majorité de garçons. Dans la zone Pacifique c’est 4 fois plus. « Il y a des éléments génétiques qui font qu’en Polynésie cette déformation est beaucoup plus fréquente qu’en métropole, d’où l’intérêt de missions comme celles-là. (…) On n’a pas encore de causes précises pour expliquer ce genre d’anomalies ». 

Le Professeur Wicart intervient en Polynésie pour la 4e fois. Il partage son expérience avec les équipes médicales locales. « L’intérêt qu’il vienne c’est que vraiment on peut discuter des dossiers parce que le fait d’être un peu tout seul en Polynésie fait que les indications sont difficiles à poser. Est-ce que c’est justifié d’opérer ? Est-ce qu’il vaut mieux refaire de la rééducation, des atèles ? C’est vrai qu’avoir un regard neuf par rapport à ces enfants que je suis depuis plusieurs années permet de rediscuter et d’éventuellement réorienter un peu la thérapeutique dans de bonnes conditions »,  explique le docteur Pierre Fleuret, chirurgien orthopédique.
 
10 patients vont bénéficier de chirurgie orthopédique cette semaine. En faisant appel à l’expertise du professeur Wicart, les évacuations sanitaires vers la métropole sont réduites. Il effectue également lors de ces visites le suivi des patients qu’il a déjà opéré.
« Philippe vient tous les ans. (…) Maintenant il connait les structures. On peut opérer beaucoup plus de patients que dans les premières missions parce que déjà rien qu’avec les missions qu’il a faites on en a opéré un certain nombre qui n’ont pas eu besoin d’être réopérés, ça m’a permis aussi de discuter des dossiers, d’en opérer tout seul en son absence après avoir validé l’indication opératoire. Et le fait qu’il vienne tous les ans permet d’opérer certains patients qui auraient justifié, avant, d’être évasanés »

Rédaction web avec Thomas Chabrol

 

Professeur Philippe Wicart, chirurgien orthopédique de l’hôpital Necker enfants de Paris

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