Les objectifs ? « Mieux comprendre ce qui s’est passé durant l’épidémie de chikungunya pour anticiper sur de possibles autres épidémies, d’une part. Et d’autre part, le but est de mieux suivre les personnes qui ont encore des douleurs suite au chikungunya. On sait qu’il y a des formes chroniques persistantes. On veut évaluer le poids dans la population pour essayer d’y faire face », explique le docteur Henri Pierre Mallet, responsable du bureau de veille sanitaire.
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Le dernier chiffre était de 69 000 personnes ayant consulté pour le chikungunya au fenua. « Il y en a beaucoup plus évidemment qui ont été malades. Cette enquête va nous permettre de le dire. En tout cas pour ceux qui ont eu des signes cliniques. Ensuite, il y aura peut-être une enquête sur le sang, pour voir réellement ceux qui ont été infectés. On sait qu’il y a quelques personnes qui ont pu être infectées et ne pas avoir eu de signes », précise le docteur.
Le responsable du bureau de veille sanitaire détaille le déroulement des enquêtes : « Des personnes vont être interrogées, soit en face à face, soit par téléphone. En face à face, cela va être des personnes tirées au sort dans toute la population, qu’ils aient eu ou non le chikungunya. Les personnes qui ont eu une prise de sang, qui ont confirmé le chikungunya, seront, pour certaines, tirées au sort, et rappelées pour savoir si les douleurs persistent ».
La population doit donc s’attendre à être interrogée. Mais pour ceux que cela inquiéterait, les questionnaires resteront anonymes.
« Les enquêteurs ne sont pas des gens de la direction de la Santé. Ce sont des gens formés par la direction de la Santé avec des questions validées avec nous, confidentielles. Les questionnaires sont totallement anonymes », précise Henri Pierre Mallet. « Il y aura une équipe de cinq ou six enquêteurs pour Tahiti et Moorea, plus des enquêteurs dans quelques îles pour compléter le travail. »