Cette année, tous les postes sont pourvus, tous les professeurs sont là, et les élèves arrivent par vagues : 5ème, 6ème, 4ème et 3ème. (… ) Aux enseignants, je leur dis qu’on est dans un très beau pays, que nous avons des enfants à éduquer, que cette mission nous a été confiée par la métropole et la Polynésie et que nous ne devons pas faillir. «
Le moment le plus attendu de la matinée : la distribution des emplois du temps : « Bonne pioche! Je suis nouveau mais selon mon collègue, bonne pioche! », s’écrie Dominique, professeur de français. Laurent Huet, professeur de technologie, explique que c’est le résultat d’un travail en amont commencé avant les vacances : « On s’est réparti les créneaux avec l’équipe, on a vu comment on voulait travailler pour cette année scolaire. En général, on essaie d’avoir 2 à 3 niveaux. Cette année, en technologie, à cause de la réforme, on a décidé d’avoir 2 niveaux chacun. Mais souvent, c’est 3 niveaux! »
« Une majorité de cours se déroule le matin et c’est une bonne chose parce-qu’entre 7 et 10 heures, c’est le résultat optimum : on a des élèves concentrés. Après, ils commencent à avoir faim, ils se déconcentrent, et l’après-midi, ils commencent à dormir », ajoute Dominique.
Le projet qui est sans doute le plus important cette année: la division du collège en deux entités. Consciente des problèmes de violence récurrents (Un enseignant avait été agressé l’an dernier, entraînant une vague de protestation dans tout l’établissement) l’équipe pédagogique a choisi de scinder Henri Hiro en deux parties. Une première à l’échelle de la Polynésie, et peut-être même en France : « Cette année nous avons décidé de préserver les 6ème et les 5 ème. On y est arrivé grâce à la DGEE, on a séparé le collège en deux. On a deux vies scolaires, tous les cours des 6ème et 5ème seront donné au bâtiment E, et les autres, dans les autres bâtiments. » indique Denis Solia.
« L’idée, c’est d’être plus proche des 6ème et des 5ème, de garder l’esprit qu’ils ont d’élèves de primaire, ils n’ont pas encore pris les réalités des élèves de 4ème et de 3ème. C’est un projet qui est limité dans le temps. Normalement, dans les 4 ans, on aura formé 4 générations de 6ème, et on arrivera à calmer le collège et à avoir des résultats à la hauteur de nos espérances. «
« Le label est décerné par l’office f’rançais de l’éducation au développement durable » , explique Teraitua Yvon , professeur de SVT. « Il faut impliquer les élèves dans toutes les étapes. Cette année, le thème sera l’eau. Il y a deux éco-délégués par classe.
Au niveau des élèves, il y a une certaine fierté de voir leurs actions concrétisées. On espère avoir plus d’ampleur et plus de rayonnement dans la commune ».